Siegfried Léglise

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Domaines

  • Archéologie
  • Paléolithique
  • Indiens canoeros
  • Ressources animales : acquisition, transformation et utilisation
  • Outillages en os d’oiseau
  • Tracéologie appliquée aux industries osseuses
  • Expérimentations
  • Ethno-histoire

Sujet de thèse

« Nouvelles caractérisations fonctionnelles de l’outillage en os d’oiseau des chasseurs-cueilleurs maritimes de Patagonie »

Cette thèse est dirigée par Marianne Christensen (Maitre de conférences à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ArScAn, UMR 7041) et sous le tutorat de Yolaine Maigrot (Ingénieur de recherches – CNRS, Trajectoires, UMR 8215) et d’Estela Mansur (Professeur à l’université nationale de la Terre de Feu, Argentine, CADIC-CONICET).

Cette thèse se développe autour de l’étude fonctionnelle de l’industrie en os d’oiseau des groupes de chasseurs-cueilleurs maritimes, communément appelés indiens canoeros. Ces derniers ont occupé durant 6500 ans le domaine maritime de la Patagonie, à l’extrême sud du continent américain. Les indiens canoeros basaient leur économie sur l’exploitation des ressources maritimes tels que les coquillages, les poissons, les mammifères marins et les oiseaux. L’exploitation de ces derniers leurs permettaient d’élaborer une partie importante de leur équipement en os en fabriquant des outils appointés (pointes sur tronçon de diaphyse et poinçons), de la parure (perles) et des contenants (tubes).

C’est sur l’équipement domestique en os d’oiseau que se concentre mon travail et tout particulièrement sur l’outillage domestique appointé. En effet, la plupart des outils confectionnés à partir de cette matière première se définissent par une extrémité distale aménagée en pointe et une partie proximale destinée à la préhension. Ils se distinguent par une variabilité morphologique aussi bien au niveau de leur partie active (pointe fine, trapue, épaisse, rectiligne ou courbe) que de leurs dimensions avec une longueur pouvant aller de 3 à 18 centimètres.

 

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Figure 1 – Diversité des outils appointés en os d’oiseaux (Doc. M. Christensen, modifié)

 

Cette thèse s’articule entre différentes problématiques :

Expliquer la diversité morphométrique de l’outillage appointé en os d’oiseau :  il s’agit de trouver une éventuelle concordance entre la forme et la fonction de ces objets appointés en cherchant à comprendre cette diversité morphologique et dimensionnelle. Il s’agit de savoir si cette diversité répond à une nécessité, à une fonction, à une matière travaillée ou à un environnement spécifique.

Le développement d’un axe méthodologique : la spécificité structurelle de l’os d’oiseau fait que l’usure se développe de manière spécifique par rapport aux autres matières premières osseuse. Or les référentiels tracéologiques actuels concernent seulement l’os de mammifère terrestre ; il est donc nécessaire de combler ce manque par la constitution d’un référentiel expérimental d’outils fabriqués en os d’oiseaux qui nous permettrait de mieux comprendre le développement de l’usure des outils et de discuter le choix de cette matière première pour cet outillage spécifique.

Replacer l’intégralité de l’outillage en os d’oiseau dans le quotidien des indiens canoeros : Ayant la chance de disposer de témoignages directs de la vie de ces chasseurs-cueilleurs maritimes via l’apport des données ethnographiques, nous pouvons réfléchir aux activités auxquelles cet outillage est lié. En prenant en compte l’ensemble des objets confectionnés à partir d’os des oiseaux, tels que des tubes ou des perles, et l’ensemble des activités liées à l’exploitation des oiseaux (boucherie, plumasserie …), il s’agit de cerner la place de ces derniers dans l’exploitation animale et la place de cet outillage dans le mode de vie des indiens canoeros.

Une mise en perspective diachronique : l’outillage en os domestique semble, en apparence, avoir eu peu de changements au sein de ces groupes. Une approche fonctionnelle permettra donc de vérifier une possible évolution d’utilisation de ces outils et de reconsidérer l’apparente stabilité économique et culturelle des indiens canoeros. C’est pourquoi je compte étudier différentes collections d’outils provenant de 6000 ans BP jusqu’au XVIIIe siècle.

Une comparaison culturelle : Enfin, dans une perspective résolument palethnologique et en choisissant des sites localisés dans la région de la mer d’Otway, de Skyring, du détroit de Magellan et de la région du canal Beagle et de la Terre de Feu, nous comptons effectuer une comparaison culturelle entre deux groupes distincts de chasseurs-cueilleurs maritimes, les Alakaluf au nord et les Yamana au sud. Par une approche fonctionnelle, il s’agit d’aborder la question de la spécialisation des sites archéologiques et de constater si la fonction de ces outils est lié à un comportement particulier ou à un groupe culturelle spécifique. A ce titre, les documents ethnographiques sont d’un grand secours afin de pouvoir discerner des ressemblances ou des différences concernant le mode de vie de ces deux groupes spécifiques.

 

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Figure 2 – Localisation des sites sélectionnés

Parcours universitaire

  • En cours : Doctorat en Archéologie préhistorique, Université Paris I Panthéon-Sorbonne (sous la direction de Nicole Pigeot et le tutorat de Marianne Christensen et Yolaine Maigrot)
  • 2013-2014 : Master 2 Recherches, Archéologie Préhistorique, Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Outils appointés et os d’oiseaux – Etude techno-fonctionnelle des outils appointés en os d’oiseaux du site d’Offing 2 en Patagonie (direction de Marianne Christensen et tutorat de Yolaine Maigrot)
  • 2012-2013 : Master 1 Recherches, Archéologie Préhistorique, Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Réflexions autour de l’outil appointé – Les pointes et poinçons du site d’Offing 2 en Patagonie : étude tracéologique (direction de Marianne Christensen et tutorat de Yolaine Maigrot)
  • 2009-2012 : Licence d’archéologie et d’Histoire de l’Art, Université Paris I Panthéon-Sorbonne.

 

 

 


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