Gisèle Maerky

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Gisèle Maerky
Doctorante, Université de Paris 1
Contact: gisele.maerky@gmx.fr

Domaines de recherche

  • Systèmes d’emmanchement (hampes).
  • Archéologie et ethnologie des zones subantarctiques et subarctiques.
  • Equipement et stratégies de chasse, pêche et collecte des chasseurs-cueilleurs maritimes du Paléolithique aux périodes les plus récentes.
  • Technologie du bois végétal en Préhistoire.
  • Xylologie appliquée à l’archéologie (archéodendrométrie).
  • Technologie comparée.
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Sujet de thèse

« Tendances et faits » chez les chasseurs-cueilleurs maritimes en milieu froid. Comparaison des systèmes d’emmanchement de l’équipement de subsistance des sociétés subactuelles de Patagonie australe et d’Alaska méridional« .

Dirigée par Nicole Pigeot (Professeure, Université Paris 1, ArScAn, UMR 7041) et sous le tutorat scientifique et pédagogique de Marianne Christensen (Maitre de conférences, Université Paris 1, ArScAn, UMR 7041).

Mes recherches doctorales visent à développer une meilleure connaissance des systèmes d’emmanchement des sociétés de chasseurs-cueilleurs et ainsi compléter notre vision de leur système d’acquisition.

Mon travail se centre plus particulièrement sur les hampes, sous-catégorie des manches qui se distinguent par leur longueur. Leur morphologie particulière implique presqu’invariablement qu’elles soient faites de bois végétal. Faisant part à des objets comme les harpons, lances, fourches de collecte, elles sont d’une importance primordiale au sein des activités de subsistance des chasseurs-cueilleurs maritimes en milieu froid. Malheureusement, dû au caractère périssable de leur matière première, les hampes ne sont presque jamais retrouvées en contexte archéologique, laissant l’armature osseuse ou lithique comme seul témoin du système complet. De là découle l’intérêt de ce sujet qui, en se penchant sur des objets ethnographiques de sociétés subactuelles, saisit l’opportunité de pouvoir étudier des objets entièrement conservés.

Cette étude consistera à comparer les systèmes d’emmanchement des Alutiiq et Aléoutes d’Alaska méridional et des Yamana et Alakaluf de Patagonie australe. Ces populations sont géographiquement opposées mais présentent pourtant des similarités comportementales très intéressantes avec notamment un même mode de vie étroitement lié au littoral et à l’exploitation intensive des mammifères marins. A travers l’étude d’objets conservés dans des musées européens et américains et par une méthode multi-approche (typologique, technologique et archéodendrométrique) cette comparaison nous aidera à mesurer le poids des aspects liés à la fonction des objets et ceux liés au milieu dans lequel évoluent ces sociétés et cela de la conception à l’utilisation des hampes. Autrement dit, dans la lignée des travaux d’André Leroi-Gourhan, cette étude visera à retrouver les « tendances » parmi les « faits ». Pour cela, je vais m’attarder sur des problématiques liées :

  • à la gestion de la matière première qu’est le bois,
  • aux outils utilisés et aux techniques mises en œuvre pour la fabrication des hampes,
  • à l’utilisation des armes et outils de notre corpus en étudiant l’adéquation entre leur fonction, leur fonctionnement et la morphologie de leurs éléments constitutifs.

Ces réflexions multiples nous permettront de mieux comprendre l’importance des hampes et des emmanchements au sein des sociétés concernées par cette étude mais sera aussi l’occasion de développer un savoir plus général sur les systèmes d’emmanchement afin de mieux orienter les interprétations fonctionnelles liées aux armatures préhistoriques retrouvées en fouille sans leur hampe.
Parcours Universitaire

  • En cours : Doctorat Anthropologie, Ethnologie, Préhistoire à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne.
  • 2013-2014 : Master 2 Recherche Archéologie Préhistorique et Protohistorique. Université Paris I Panthéon-Sorbonne. De l’efficacité des hampes et des emmanchements chez les Yamana de Patagonie australe : une analyse archéodendrométrique et typologique d’objets issus de la collection de la Mission scientifique du Cap Horn (1882-1883) (dir. Marianne Christensen, tut. Dominique Legoupil).
  • 2012-2013 : Master 1 Recherche Archéologie Préhistorique et Protohistorique. Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Etude bibliographique sur l’utilisation du bois végétal par les Yamana de Patagonie australe. (dir. Marianne Christensen, tut. Dominique Legoupil).
  • 2008-2011 : Licence d’Archéologie et Licence d’Histoire de l’Art. Université de Strasbourg.

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