La Bourgogne est une vaste région continentale et centrale en France : de par sa position géographique elle est à l’interface de plusieurs autres régions dont les traditions techniques au Paléolithique moyen sont identifiées et différentes les unes des autres. De nombreux sites ont été fouillés dans cette région mais il est difficile d’y voir une cohérence en terme de tradition technique, de plus la chronologie est mal connue faute de repères chrono-stratigraphiques fiables. Le travail de cette thèse sera de comprendre les relations chrono-culturelles qui existent entre les sites bourguignons et ceux des régions limitrophes, afin de pouvoir déterminer si des sphères d’influence septentrionales, méridionales ou orientales s’y sont développées: il est pertinent de savoir si telle ou telle tradition a pénétré ce territoire, d’en fixer une chronologie afin de pouvoir percevoir des dynamiques de peuplement géographiques et/ou culturels.
Une sélection d’un corpus de sites géographiquement représentatif sera établie à partir d’un bilan bibliographique ainsi qu’une évaluation préliminaire des assemblages conservés dans les musées. Ces assemblages seront identifiées et localisées et nous essaierons lorsque cela est possible de les rattacher dans un faciès déjà connu, afin de distinguer des ressemblances ou des différences avec les autres ensembles lithiques en présence autour de la zone étudiée : une fois les collections accessibles et identifiées, on procèdera les études lithiques et nous les mettrons en regard avec celles déjà publiées. Par ailleurs, le cadre chrono-stratigraphique du Paléolithique moyen en Bourgogne est peu établi, et cette information est indispensable pour pouvoir amener notre réflexion à un stade comparatif. Dans ce travail, nous travaillerons lorsque cela est possible à développer le cadre chrono-stratigraphique: des interventions de terrain sont envisageables pour tenter des datations ESR, C14, OSL à partir de coupes accessibles.
Les résultats attendus de cette étude permettront de mieux qualifier les industries présentes en Bourgogne, et ainsi d’y distinguer des mouvements et/ou des contacts, des emprunts techniques entre les groupes humains de l’époque, mais aussi de distinguer le cadre chronologique de cette région pour le Paléolithique moyen qui est peu défini. Étant donné le peu d’informations disponibles pour l’instant sur le sujet, nous pensons que ces données nouvelles permettront à la communauté scientifique d’envisager de nouvelles problématiques pour la Bourgogne au Paléolithique moyen.
Parcours
Depuis 2016 : en thèse de doctorat sous la direction de S. Soriano : « Le seuil de Bourgogne : interface culturelle au Paléolithique moyen récent ? »
2016 : Master de Préhistoire à l’Université Paris Nanterre : « Étude du matériel lithique d’une collection du Paléolithique moyen à Houdan (Yvelines) », sous la direction de S. Soriano.
1997 : Diplôme de docteur en Pharmacie à l’Université Paris V
Marine MASSOULIE
Marine MASSOULIE
Mots-clefs
Paléolithique moyen, Bourgogne, industries lithiques, faciès culturels
Thèmes de recherches
La Bourgogne est une vaste région continentale et centrale en France : de par sa position géographique elle est à l’interface de plusieurs autres régions dont les traditions techniques au Paléolithique moyen sont identifiées et différentes les unes des autres. De nombreux sites ont été fouillés dans cette région mais il est difficile d’y voir une cohérence en terme de tradition technique, de plus la chronologie est mal connue faute de repères chrono-stratigraphiques fiables. Le travail de cette thèse sera de comprendre les relations chrono-culturelles qui existent entre les sites bourguignons et ceux des régions limitrophes, afin de pouvoir déterminer si des sphères d’influence septentrionales, méridionales ou orientales s’y sont développées: il est pertinent de savoir si telle ou telle tradition a pénétré ce territoire, d’en fixer une chronologie afin de pouvoir percevoir des dynamiques de peuplement géographiques et/ou culturels.
Une sélection d’un corpus de sites géographiquement représentatif sera établie à partir d’un bilan bibliographique ainsi qu’une évaluation préliminaire des assemblages conservés dans les musées. Ces assemblages seront identifiées et localisées et nous essaierons lorsque cela est possible de les rattacher dans un faciès déjà connu, afin de distinguer des ressemblances ou des différences avec les autres ensembles lithiques en présence autour de la zone étudiée : une fois les collections accessibles et identifiées, on procèdera les études lithiques et nous les mettrons en regard avec celles déjà publiées. Par ailleurs, le cadre chrono-stratigraphique du Paléolithique moyen en Bourgogne est peu établi, et cette information est indispensable pour pouvoir amener notre réflexion à un stade comparatif. Dans ce travail, nous travaillerons lorsque cela est possible à développer le cadre chrono-stratigraphique: des interventions de terrain sont envisageables pour tenter des datations ESR, C14, OSL à partir de coupes accessibles.
Les résultats attendus de cette étude permettront de mieux qualifier les industries présentes en Bourgogne, et ainsi d’y distinguer des mouvements et/ou des contacts, des emprunts techniques entre les groupes humains de l’époque, mais aussi de distinguer le cadre chronologique de cette région pour le Paléolithique moyen qui est peu défini. Étant donné le peu d’informations disponibles pour l’instant sur le sujet, nous pensons que ces données nouvelles permettront à la communauté scientifique d’envisager de nouvelles problématiques pour la Bourgogne au Paléolithique moyen.
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