Naissance de l’agriculture au Proche Orient : Apport des nouvelles données archéobotaniques de Damascène et du Levant

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Carolyne Douché, Thèse de doctorat en cours

Au Proche–Orient, la transition Natoufien-Néolithique (XIe-VIIIe millénaires av. n. è.) correspond au processus de sédentarisation qui s’accompagne de modifications sociales et technologiques, à l’instar de l’économie de subsistance. Celle-ci se manifeste dès le PPNA avec une évolution du mode d’acquisition des végétaux où la cueillette est progressivement délaissée au profit de la mise en culture. La nature des sols, la topographie et les variables climatiques qui caractérisent le sud-ouest asiatique ont conditionné la répartition et les assemblages de plantes, largement dominées par les graminées et les légumineuses sauvages. Ces deux familles sont les premières à avoir été domestiquées et constituent le « package oriental », représenté par le blé amidonnier, le blé engrain, l’orge, la lentille et le petit pois.

Le processus de domestication des plantes et son rôle dans les toutes premières économies agraires en Syrie (PPNB) sont investigués par C. Douché, grâce à une étude carpologique sur les sites de Dja’de el-mughara et Tell Aswad. À l’échelle locale, l’étude de ces deux sites a pour objectif de comprendre les stratégies d’implantation propres à ces deux premières communautés sédentaires et d’analyser la manière dont elles ont su tirer parti de leur environnement.

Enfin, à une échelle plus large, la comparaison de ces deux villages avec d’autres sites plus ou moins contemporains vise à mieux comprendre les processus de domestication, de peuplement et de mobilité, d’adaptation, d’influence et d’échanges entre différents groupes sociaux.

 


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