Le Grand Palais Royal de Mari (Syrie, Moyen Euphrate), est le monument mésopotamien du début du IIe millénaire av. J.-C. le mieux conservé (hauteur de murs jusqu’à 5 m) et le plus complètement fouillé (André Parrot 1934-1938, publication 1958). L’architecture, avec ses quelque 300 salles et cours (plus de 2,5 ha), étudiée par Jean-Claude Margueron, fouilleur du site de 1979 à 2004 et les peintures murales – certaines encore en place (étude par B. Muller) – donnent d’amples informations sur le cadre de vie du roi et de son entourage ainsi que sur le fonctionnement de la « maison du pouvoir ». Le mobilier recueilli (statues, figurines et moules à pâtisserie en terre cuite, sceaux-cylindres…) ainsi que quelque quinze mille tablettes cunéiformes d’archives administratives et épistolaires complètent le tableau.
Le projet de restitution virtuelle en 3D, commencé en 2012 grâce à des financements divers et sur la base de travaux auxquels N. Bresch avait pris part, a abouti, de façon embryonnaire pour le moment, à un film vidéo de 3 minutes, focalisé sur l’ensemble des volumes extérieurs restitués (vues cavalières) et sur deux parcours mettant l’accent, l’un sur le secteur officiel et l’autre sur la descente du roi dans la salle du Trône depuis ses appartements privés à l’étage (voir valorisation de la recherche).
L’ambition est dorénavant de s’attacher aux autres secteurs, qui seront traités de façon plus ou moins approfondie selon leur intérêt ; on mettra l’accent particulièrement sur celui des temples et sur sa stratigraphie plongeant dans le pseudo-Palais du IIe millénaire, ainsi que sur les parcours à l’étage entre le logement de l’Intendant à l’entrée et les appartements royaux, par exemple ; la récupération des eaux de pluie par les canalisations souterraines ainsi que différents usages de l’eau indiqués par diverses installations (cuves, bassins…) seront également mis en valeur. A la fois test de validation de la logique architectonique et outil démonstatif et pédagogique, les images en 3D présenteront une synthèse des connaissances acquises depuis plus de 80 ans, synthèse qui sera développée en parallèle par une publication traditionnelle.
Façon de redonner vie et mémoire à un monument de briques crues voué à la destruction autant par le temps que par les hommes…
Projet Monuments d’Orient : le Grand Palais Royal de Mari
Responsables : Béatrice Muller, Jean-Claude Margueron
Le Grand Palais Royal de Mari (Syrie, Moyen Euphrate), est le monument mésopotamien du début du IIe millénaire av. J.-C. le mieux conservé (hauteur de murs jusqu’à 5 m) et le plus complètement fouillé (André Parrot 1934-1938, publication 1958). L’architecture, avec ses quelque 300 salles et cours (plus de 2,5 ha), étudiée par Jean-Claude Margueron, fouilleur du site de 1979 à 2004 et les peintures murales – certaines encore en place (étude par B. Muller) – donnent d’amples informations sur le cadre de vie du roi et de son entourage ainsi que sur le fonctionnement de la « maison du pouvoir ». Le mobilier recueilli (statues, figurines et moules à pâtisserie en terre cuite, sceaux-cylindres…) ainsi que quelque quinze mille tablettes cunéiformes d’archives administratives et épistolaires complètent le tableau.
Le projet de restitution virtuelle en 3D, commencé en 2012 grâce à des financements divers et sur la base de travaux auxquels N. Bresch avait pris part, a abouti, de façon embryonnaire pour le moment, à un film vidéo de 3 minutes, focalisé sur l’ensemble des volumes extérieurs restitués (vues cavalières) et sur deux parcours mettant l’accent, l’un sur le secteur officiel et l’autre sur la descente du roi dans la salle du Trône depuis ses appartements privés à l’étage (voir valorisation de la recherche).
L’ambition est dorénavant de s’attacher aux autres secteurs, qui seront traités de façon plus ou moins approfondie selon leur intérêt ; on mettra l’accent particulièrement sur celui des temples et sur sa stratigraphie plongeant dans le pseudo-Palais du IIe millénaire, ainsi que sur les parcours à l’étage entre le logement de l’Intendant à l’entrée et les appartements royaux, par exemple ; la récupération des eaux de pluie par les canalisations souterraines ainsi que différents usages de l’eau indiqués par diverses installations (cuves, bassins…) seront également mis en valeur. A la fois test de validation de la logique architectonique et outil démonstatif et pédagogique, les images en 3D présenteront une synthèse des connaissances acquises depuis plus de 80 ans, synthèse qui sera développée en parallèle par une publication traditionnelle.
Façon de redonner vie et mémoire à un monument de briques crues voué à la destruction autant par le temps que par les hommes…
Photographie aérienne du Grand Palais Royal de Mari à sa mise au jour. Le nord est à gauche. (© Aviation française du Levant 1937).
Grand Palais de Mari : Plan avec répartition des grands secteurs. (© Mission archéologique de Mari, J.-Cl. Margueron, dessin N. Bresch).
Grand Palais de Mari : Restitution d’ensemble des volumes, rendu cell shading, travail en cours. (© Mission archéologique de Mari, J.-Cl. Margueron et Archéovision).
Grand Palais de Mari : Axonométrie en écorché focalisée sur la relation entre les appartements royaux à l’étage et la salle du Trône au rez-de-chaussée (flèches bleues). (© Mission archéologique de Mari, J.-Cl. Margueron et Archéovision).