Textes

La documentation paléo-assyrienne découverte à Kültepe fait état d’un demi-millier de toponymes de haute Mésopotamie et d’Anatolie ; seules deux ou trois villes ont été localisées avec certitude : Kaniš, centre des comptoirs de commerce assyriens, à Kültepe, Hattuš(a) à Boğazköy et Amkuwa sans doute à Alişar. D’autres identifications, admises depuis longtemps, ne peuvent être prouvées ou ont été réfutées récemment. Ainsi, la situation de Burušhattum sur le site d’Acemhöyük semble devoir désormais être rejetée, notamment pour des problèmes chronologiques. L’étude des textes paléo-assyriens s’est orientée, depuis une vingtaine d’années, vers l’analyse des archives archéologiques qui relèvent le plus souvent de familles marchandes documentées sur plusieurs générations. Une telle approche permet de reconstituer divers dossiers et de préciser les zones d’activités de chacun des membres de la famille. Participation dans ce cadre à plusieurs travaux collectifs sur la géographie et la géo-politique de l’Anatolie au début du IIe millénaire.

C. Michel est impliquée dans plusieurs programmes consacrés à la géographie historique de l’Anatolie et de la haute Mésopotamie, ainsi qu’à l’analyse géopolitique de l’Anatolie à l’époque paléo-assyrienne (colloque d’Udine, notices géographiques pour le Reallexicon der Assyriologie, Oxford Handbook on Anatolian Studies, TOPOI Project Berlin…).
B. Lion s’est intéressée à la place d’Aššur dans le royaume du Mittani ; celle-ci est documentée par les tablettes du royaume d’Arrapha.

L’étude des relations entre la Babylonie et l’Iran à l’époque achéménide (539-331 avant J.-C.) fait l’objet d’une thèse entreprise par G. Tolini (F. Joannès dir.). L’exploitation de la Babylonie par les souverains achéménides, après la transformation de la Babylonie en province de l’empire perse, a pris différentes formes : réquisitions de la main-d’œuvre des temples, ravitaillements de la cour du roi en produits d’entretien divers, service militaire, taxes, corvées qui méritent une étude globale.