Première campagne de fouilles (printemps 2019)

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Cette première campagne, réalisée au printemps 2019, s’est voulue une campagne exploratoire permettant de jauger du potentiel du site sur trois volets : une mission topographique qui a permis une première reconnaissance du site ; l’exploitation archéologique d’une tranchée en escalier sur le flanc du tell ; l’étude du matériel issu des fouilles.

Le site d’Amyan est composé d’un tell et d’une ville basse, en partie recouverte par un village moderne, établi dans les années 70. Les travaux effectués au cours de cette campagne ont principalement été réalisés sur le tell, dont le point le plus haut se situe à environ 26 mètres au-dessus de la plaine. De forme ovoïde, orienté NE-SO, il mesure approximativement 3,5 ha. La pente du côté ouest est très raide, certainement en raison de la présence de la rivière Kurabak qui a certainement érodé le tell de ce côté. En revanche, la pente côté N, S et E est plus douce et montre de multiples « plateformes » ; cette morphologie particulière du tell pourra très certainement être expliquée par les fouilles archéologiques.

Les résultats de cette première campagne ont suscité un vif intérêt et ont clairement confirmé l’importance d’Amyan comme étant l’une des principales villes de la plaine, contrôlant probablement la route menant de Ninive vers l’arrière-pays, au nord-est. En effet, les fouilles ont révélé une structure massive, résultant d’un urbanisme planifié : un mur, probablement un mur d’enceinte (rempart ?) dans le chantier A2. Ce mur, d’une largeur de 3,60 m, est conservé sur une hauteur de 2,62 m. Il repose sur une structure massive, soit un glacis, soit une terrasse, dégagé dans le chantier A3. Un peu au-dessus du mur dégagé dans le chantier A2 se trouve un bâtiment duquel un seul mur et une partie d’une probable cour ont dégagé, dans le chantier A1, reposant sur une épaisse couche de terre homogène qui pourrait résulter d’un nivellement. Une phase postérieure a également été découverte, mais appartenant probablement à une occupation de squatters. Ce bâtiment, bien que dégagé à une altitude supérieure au mur d’enceinte, pourrait appartenir à la même phase, si l’on en croit la similitude du matériel récolté et la nature du sédiment dégagé. Il s’agirait donc, au moins sur cette région du tell, d’une architecture planifiée, sur plusieurs niveaux.


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