Présentation La mission archéologique de Gourob est située en Égypte, à l’entrée de la région du Fayoum (Fig. 1). Dirigée depuis 2017 par Marine Yoyotte sous l’égide de l’Institut français d’archéologie orientale du Caire (https://www.ifao.egnet.net/recherche/archeologie/gourob/), les fouilles entreprises sur le site bénéficient également du soutien du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, ainsi que du fonds Khéops pour l’archéologie (http://fondskheopsarcheologie.fr/missions-recherche-archeologique-Gourob.php).
La concession accordée par le Ministère des Antiquités égyptiennes à l’Ifao avoisine les 80 ha et prend place sur le site antique de Mi-Our, fondé par le souverain Thoutmosis III (1479-1425 avant J.-C.) (Fig. 2) afin d’y abriter un complexe palatial, occupé au moins jusqu’au règne de Ramsès V (1147-1143 avant J.-C.). Il conserve à ce jour le seul palais de l’époque pharaonique identifié comme un harem royal. C’est par ailleurs à Gourob que fut découverte au début du xxe siècle la célèbre tête de la reine Tiy (Fig. 3), épouse du souverain Amenhotep III (1390-1352 avant J.-C.).
Le harem de Mi-Our Contrairement à d’autres harems connus à Memphis par exemple, le cas de Mi-Our est particulier : en effet la ville a été créée spécifiquement pour y abriter un harem et ne constitue pas un simple palais à l’intérieur du complexe palatial royal. Des métiers à tisser, des bobines de fils, ainsi que des pièces de vêtement en lin (Fig. 4) découverts sur place laissent à penser que le tissage, géré par les femmes elles-mêmes assurait également des revenus substantiels au harem. Le lin royal provenant de Gourob était réputé et des envois récurrents étaient faits aux autres résidences royales, comme celle de Pi-Ramsès dans le Delta. Un papyrus décrit même un vêtement confectionné pour la princesse hittite Maahornéférourê (Fig. 5), épouse de Ramsès II (1279-1213 avant J.-C.).
D’autres découvertes nous renseignent sur les femmes vivant à Mi-Our au Nouvel Empire : plusieurs statuettes de très belle facture datant de l’époque d’Amenhotep III ont été trouvées en contexte funéraire (Fig. 6) : elles portent notamment les titres de chanteuse comme dame Mi (Fig. 7) ou de chanteuse d’Amon soulignant leur rôle rituel et religieux.
Objectifs de la mission dans le cadre du projet Marie Skłodowska-Curie « PRINCESS » Le projet PRINCESS (http://www.arscan.fr/haroc/princess/) a pour vocation d’étudier les femmes étrangères venant à la cour d’Égypte dans le cadre des mariages diplomatiques contractés par le souverain égyptien avec les grandes puissances du Proche-Orient au cours du bronze récent. Mi-Our est connu pour avoir accueilli une importante communauté étrangère pendant cette période et une attention particulière sera accordée à sa culture matérielle. En effet, de nombreuses poteries étrangères ont été découvertes sur place. Il s’agira aussi de tenter de relocaliser les tombes de femmes et de fonctionnaires étrangers trouvées lors des fouilles anciennes afin de remettre les objets en contexte et d’étudier les phénomènes d’acculturation via les pratiques funéraires.
Ces travaux de recherche sont soutenus financièrement par le programme H2020 dans le cadre de la convention de subvention 2020 n° 212966.
Mission archéologique de Gourob
Présentation
La mission archéologique de Gourob est située en Égypte, à l’entrée de la région du Fayoum (Fig. 1). Dirigée depuis 2017 par Marine Yoyotte sous l’égide de l’Institut français d’archéologie orientale du Caire (https://www.ifao.egnet.net/recherche/archeologie/gourob/), les fouilles entreprises sur le site bénéficient également du soutien du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, ainsi que du fonds Khéops pour l’archéologie (http://fondskheopsarcheologie.fr/missions-recherche-archeologique-Gourob.php).
La concession accordée par le Ministère des Antiquités égyptiennes à l’Ifao avoisine les 80 ha et prend place sur le site antique de Mi-Our, fondé par le souverain Thoutmosis III (1479-1425 avant J.-C.) (Fig. 2) afin d’y abriter un complexe palatial, occupé au moins jusqu’au règne de Ramsès V (1147-1143 avant J.-C.). Il conserve à ce jour le seul palais de l’époque pharaonique identifié comme un harem royal. C’est par ailleurs à Gourob que fut découverte au début du xxe siècle la célèbre tête de la reine Tiy (Fig. 3), épouse du souverain Amenhotep III (1390-1352 avant J.-C.).
© Ifao
Musées royaux d’art et d’Histoire, E.05.014)
© KMG-MRAH
© Sandra Steiß
Le harem de Mi-Our
Contrairement à d’autres harems connus à Memphis par exemple, le cas de Mi-Our est particulier : en effet la ville a été créée spécifiquement pour y abriter un harem et ne constitue pas un simple palais à l’intérieur du complexe palatial royal. Des métiers à tisser, des bobines de fils, ainsi que des pièces de vêtement en lin (Fig. 4) découverts sur place laissent à penser que le tissage, géré par les femmes elles-mêmes assurait également des revenus substantiels au harem. Le lin royal provenant de Gourob était réputé et des envois récurrents étaient faits aux autres résidences royales, comme celle de Pi-Ramsès dans le Delta. Un papyrus décrit même un vêtement confectionné pour la princesse hittite Maahornéférourê (Fig. 5), épouse de Ramsès II (1279-1213 avant J.-C.).
D’autres découvertes nous renseignent sur les femmes vivant à Mi-Our au Nouvel Empire : plusieurs statuettes de très belle facture datant de l’époque d’Amenhotep III ont été trouvées en contexte funéraire (Fig. 6) : elles portent notamment les titres de chanteuse comme dame Mi (Fig. 7) ou de chanteuse d’Amon soulignant leur rôle rituel et religieux.
Petrie Museum,
UC 8980)
© University College London
© University College London
© Brooklyn Museum
© Brooklyn Museum
Objectifs de la mission dans le cadre du projet Marie Skłodowska-Curie « PRINCESS »
Le projet PRINCESS (http://www.arscan.fr/haroc/princess/) a pour vocation d’étudier les femmes étrangères venant à la cour d’Égypte dans le cadre des mariages diplomatiques contractés par le souverain égyptien avec les grandes puissances du Proche-Orient au cours du bronze récent. Mi-Our est connu pour avoir accueilli une importante communauté étrangère pendant cette période et une attention particulière sera accordée à sa culture matérielle. En effet, de nombreuses poteries étrangères ont été découvertes sur place. Il s’agira aussi de tenter de relocaliser les tombes de femmes et de fonctionnaires étrangers trouvées lors des fouilles anciennes afin de remettre les objets en contexte et d’étudier les phénomènes d’acculturation via les pratiques funéraires.
Ces travaux de recherche sont soutenus financièrement par le programme H2020 dans le cadre de la convention de subvention 2020 n° 212966.
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