Le travail du potier

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Omniprésente dans le cadre de vie, la terre, crue ou cuite, représente le matériau le plus répandu en Mésopotamie, répondant ainsi à différents besoins de la vie quotidienne qui échappent souvent à l’écrit.

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Tour de potier (tournette), basalte (vers 1800 av. J.-C.), Tell Kannas, musée d’Alep (Syrie)

Le travail du potier apparaît sous différentes formes en Mésopotamie, à travers de multiples sources : archéologie (céramique, sculpture, fours), textes (listes lexicales ou textes de la pratique, textes littéraires ou mythes anthropogoniques), iconographie (sceaux, reliefs) qui illustrent différents stades de la chaîne opératoire et une production diversifiée tout au long de l’histoire mésopotamienne (X. Faivre). L’accent est mis, d’une part, sur les multiples utilisations de l’argile et le recours à une même technicité pour des usages très variés (récipients, installations diverses, équipements funéraires, sculpture), d’autre part, sur l’apport des textes, voire de l’iconographie, à la connaissance de cet artisanat et de sa production.
Un des aspects de ce programme est la participation, d’une part, à l’exposition Argiles, Histoire d’Avenir, dans le cadre du 100e anniversaire de l’École Nationale Supérieure de Géologie de Nancy, présentée à Nancy, au conseil général de Meurthe-et-Moselle (octobre-novembre 2008) et au palais de la Découverte (octobre 2009-janvier 2010), d’autre part, à un ouvrage en liaison avec l’exposition, pour la section « Argile et civilisations ».

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Plaquette d’argile estampée, IIe millénaire av. J.-C., guerrier et prisonnier, Musée du Louvre (photo M. Esline)

À Tilbeshar (dir. C. Kepinski), une expérience nouvelle doit être initiée sur les formes standard de céramique, d’après le matériel d’une tombe fouillée en 2007. Elle aura recours à un programme calculant le volume de vaisselles à partir de dessins archéologiques. Des centaines de récipients permettront d’établir un référentiel fiable pour la région et d’alimenter les travaux du groupe européen ARCANE (dir. M. Lebeau) afin d’établir une chronologie cohérente pour le IIIe millénaire.


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