Les travaux de la Mission Archéologique de Patagonie (1981-2005)

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Responsable :
Dominique Legoupil, directrice de recherches – UMR 7041 ARSCAN – CNRS
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Les travaux de la Mission Archéologique de Patagonie (1981-2005)

De Pigafetta, le chroniqueur de Magellan, à Bruce Chatwyn, en passant par Jules Verne et Darwin, les Indiens de Patagonie ont nourri l’imaginaire européen à deux titres : les chasseurs terrestres, les « géants Patagons », dans les grandes steppes atlantiques, et les petits chasseurs marins, « los Indios canoeros », souvent appelés de manière erronée « Fuégiens », le long de la façade pacifique. Ces derniers (aujourd’hui en voie d’extinction) furent décrits, peints et photographiés à plusieurs reprises par des navigateurs et scientifiques français : Duplessis au XVIIème siècle, Bougainville au XVIIIème siècle, Hyades et Deniker de la Mission du Cap Horn au XIXème siècle, Emperaire au XXème siècle…

C’est principalement à ces Indiens canoeros, dont la culture évoque tantôt celle des Inuits, tantôt celle des Indiens des forêts canadiennes, que s’est consacrée la Mission Archéologique de Patagonie depuis 1981. Trente années de fouilles et de prospections ont permis de mieux connaître ces chasseurs-cueilleurs qui ont nomadisé durant près de 6500 ans dans le dédale d’îles, de canaux et de fjords qui s’étend sur 1800 kms depuis l’île de Chiloé jusqu’au Cap Horn. (fig. 1)

Figure 1. Les archipels de Patagonie s’étendent de Chiloé (42°s) jusqu’au Cap Horn (56°s). L’occupation humaine, peu dense et très inégale, s’est limitée aux côtes les plus favorables, notamment dans la zone australe (détroit de Magellan, Canal Beagle).


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