Natacha Caurette

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Natacha CAURETTE

UMR 7041
Arscan, Ethnologie préhistorique
Maison de l’Archéologie et de l’Ethnologie
21 Allée de l’Université
F-92023 Nanterre Cedex
Directeur de thèse : Boris Valentin
Codirectrice de thèse : Sylvie Beyries

Domaines de recherche 

  • Cadre chrono-culturel : Paléolithique supérieur ancien (36 000-23 000 cal. B.P.).
  • Aire géographique : Sud-Ouest de la France.
  • Méthodes employées : Tracéologies lithique et osseuse.

Sujet de thèse

Dans le cadre de mon doctorat, je mène une étude visant à reconstruire le plus précisément possible les différentes étapes de la chaîne opératoire du cuir parmi les populations du début du Paléolithique supérieur. Pour ce faire, je vais m’intéresser particulièrement à deux périodes culturelles : l’Aurignacien (36 000-28 000 cal. BP) et le Solutréen (25 000-23 000 cal. BP).

A travers le spectre de la tracéologie, je tente d’identifier les outils lithiques ou osseux ayant travaillé du cuir et de les replacer au sein de la chaîne opératoire de cette production. Cette approche me permet restituer leur fonction (état de la peau ou du cuir lors du traitement, ajout ou non d’additifs,…)  et leur fonctionnement (cinématique de l’utilisation, utilisation ou non d’un emmanchement,…). Certains outils comme les grattoirs en silex et les lissoirs en os ont déjà été rapprochés du travail de la peau par des travaux antérieurs. Ces objets font l’objet d’une attention particulière pour cette étude mais je ne néglige pas l’utilisation certaine d’autres outils pour le travail du cuir au sein des corpus archéologiques.

Je pourrais alors m’interroger sur le degré de complexité du traitement du cuir à l’Aurignacien et au Solutréen (spécialisation d’outils pour certaines étapes de la chaîne opératoire, présence de plusieurs chaîne opératoire sur un même site, standardisation de certains outils,…).

La caractérisation des méthodes et des procédés de traitement du cuir pour ces deux périodes permettra à terme de tenter d’identifier des ruptures et/ou des continuités au sein de cet artisanat pendant le Paléolithique supérieur mais également de tenter de comprendre l’influence de facteurs extérieurs à cette activité (contexte environnemental, innovations techniques,…).