Photo du Forum et du temple d’Athéna de Poseidonia/Paestum : cliché Mission archéologique franco-italienne de Poseidonia-Paestum
La thématique développée dans cet axe essentiel de l’équipe sur les Territoires et espaces de contact est reconduite pour le prochain quinquennal et sera déclinée selon les différentes aires géographiques mises en place progressivement depuis 2014. Elle porte sur ce que l’on peut appeler un « hellénisme de frontière », ainsi que sur les transformations résultant à la fois du contact avec les populations locales et de la conquête romaine. Elle mobilise toute la palette des questions liées aux concepts d’ethnicité et d’hybridité. Elle porte sur cinq orientations géographiques principales : Italie méridionale/Paestum (A. Rouveret), Pont-Euxin (Chr. Müller), Égypte (P. Ballet), Balkans (É. Deniaux), aire iranienne (Ch. Lerouge).
En 2012, après l’achèvement du relevé topographique du sanctuaire méridional, les travaux se sont concentrés sur la publication des sondages effectués à l’appui du relevé par des bilans préliminaires ; l’achèvement du volume Poseidonia-Paestum VI est prévu fin 2017 (collection de l’EfR). Après une présentation générale de l’ensemble du sanctuaire (80 édifices) dominé par les deux temples doriques (l’Héraion et le « Temple de Neptune »), l’étude archéologique se concentre sur le secteur au nord de ce dernier et notamment sur les édifices sacrés au nord-ouest T14, 15, 16 et 18 (relevés 1:100 et 1:20). L’ouvrage poursuit la réflexion de la mission sur l’histoire urbaine de la cité et permet d’appréhender les formes de continuité et de transformation des lieux de culte depuis la fin de l’archaïsme jusqu’au premier siècle de l’empire. L’atlas archéologique (relevé systématique de tous les édifices du sanctuaire méridional) constituera la dernière phase de l’atlas topographique de la cité.
Pour l’Italie, aux travaux de terrain est venue s’ajouter une réflexion menée sur le thème « Culture matérielle et histoire des représentations ». Ces travaux permettent de collaborer plus étroitement avec l’axe suivant (« Culture politique »). Agnès Rouveret a poursuivi les études qu’elle mène sur la « mémoire culturelle » des élites de l’Italie préromaine à partir d’une comparaison entre les données iconographiques et les histoires des origines « revisitées » à la lumière de la refondation augustéenne. Cette réflexion sur l’hybridité s’est également poursuivie dans la recherche collective TransImage (2012-2017) soutenue par ArScAn et le Labex (cf. ci-dessous). Dans ce cadre une thèse a été soutenue : M. Trochet (Étrurie) ; une thèse est en cours : A.-M. Desiderio (Campanie préromaine). Une HDR est en cours de réalisation sur la Grande-Grèce (A. Pollini).
Pont-Euxin (Chr. Müller) : les travaux se poursuivent par l’intermédiaire des doctorants qui travaillent sur les territoires du Pont gauche (T. Castelli, Bulgarie, Roumanie : soutenance prévue en 2017, co-direction avec A. Avram), sur les peintures domestiques du Pont Nord (O. Romanenko, Russie, Ukraine, cotuelle avec A. Ivantchik), et sur l’histoire des collections pontiques dans les musées européens (J. Martin, co-direction avec un chercheur du Louvre, A. Baralis). S’y ajoute la soutenance prévue lors du prochain quinquennal de plusieurs HDR en cours de rédaction (M. Dana, A. Robu). Un colloque, co-organisé par CM et deux doctorants, est en préparation pour mars 2018, intitulé De Mithridate VI à Arrien de Nicomédie : changements et continuités dans le bassin de la mer Noire (Ier siècle av. J.-C.- Ier siècle ap. J.-C.).
Égypte (P. Ballet) : la fouille urbaine de Bouto a permis l’exploration des niveaux romains et la découverte d’un espace de stockage céréalier d’époque impériale. Il est prévu par ailleurs la production d’un catalogue des figurines du CEALex et du musée gréco-romain (en collaboration avec le Centre d’Études Alexandrines), ainsi qu’un catalogue des céramiques, lampes et figurines du musée Copte (Vieux-Caire), base de données en cours d’incrémentation.
Balkans (E. Deniaux) : après la publication du Corpus des Inscriptions Latines d’Albanie par l’École Française de Rome (CEFRE 410, 2009, 283 inscriptions) entrepris par deux archéologues albanais, aujourd’hui décédés, Sk. Anamali et H. Ceka, et revu et complété par E. Deniaux, plusieurs articles de cette dernière ont traité de la colonisation romaine dans cette partie du monde romain, traditionnellement de culture grecque, et sur ses effets dans les domaines politique, culturel et religieux.
Aire iranienne (Ch. Lerouge) : les années récentes ont été consacrées essentiellement à la question des rapports entre cultures grecque et iranienne au sein des cours hellénistiques. Ch. Lerouge a organisé une journée d’études en 2013 sur l’héritage séleucide dans les pratiques de pouvoir des rois parthes, publiée peu après. Elle a également analysé, à travers divers articles, les généalogies que se sont attribuées plusieurs dynasties anatoliennes pour se rattacher au monde perse d’époque achéménide. Elle a soutenu son HDR en novembre 2017 sur Les dynasties iraniennes d’époque hellénistique face au passé perse (Strasbourg, garante D. Lenfant).
1. Dynamiques territoriales et constructions des identités
Photo du Forum et du temple d’Athéna de Poseidonia/Paestum : cliché Mission archéologique franco-italienne de Poseidonia-Paestum
La thématique développée dans cet axe essentiel de l’équipe sur les Territoires et espaces de contact est reconduite pour le prochain quinquennal et sera déclinée selon les différentes aires géographiques mises en place progressivement depuis 2014. Elle porte sur ce que l’on peut appeler un « hellénisme de frontière », ainsi que sur les transformations résultant à la fois du contact avec les populations locales et de la conquête romaine. Elle mobilise toute la palette des questions liées aux concepts d’ethnicité et d’hybridité. Elle porte sur cinq orientations géographiques principales : Italie méridionale/Paestum (A. Rouveret), Pont-Euxin (Chr. Müller), Égypte (P. Ballet), Balkans (É. Deniaux), aire iranienne (Ch. Lerouge).
Mission franco-italienne Poseidonia-Paestum (A. Rouveret) :
En 2012, après l’achèvement du relevé topographique du sanctuaire méridional, les travaux se sont concentrés sur la publication des sondages effectués à l’appui du relevé par des bilans préliminaires ; l’achèvement du volume Poseidonia-Paestum VI est prévu fin 2017 (collection de l’EfR). Après une présentation générale de l’ensemble du sanctuaire (80 édifices) dominé par les deux temples doriques (l’Héraion et le « Temple de Neptune »), l’étude archéologique se concentre sur le secteur au nord de ce dernier et notamment sur les édifices sacrés au nord-ouest T14, 15, 16 et 18 (relevés 1:100 et 1:20). L’ouvrage poursuit la réflexion de la mission sur l’histoire urbaine de la cité et permet d’appréhender les formes de continuité et de transformation des lieux de culte depuis la fin de l’archaïsme jusqu’au premier siècle de l’empire. L’atlas archéologique (relevé systématique de tous les édifices du sanctuaire méridional) constituera la dernière phase de l’atlas topographique de la cité.
Pour l’Italie, aux travaux de terrain est venue s’ajouter une réflexion menée sur le thème « Culture matérielle et histoire des représentations ». Ces travaux permettent de collaborer plus étroitement avec l’axe suivant (« Culture politique »). Agnès Rouveret a poursuivi les études qu’elle mène sur la « mémoire culturelle » des élites de l’Italie préromaine à partir d’une comparaison entre les données iconographiques et les histoires des origines « revisitées » à la lumière de la refondation augustéenne. Cette réflexion sur l’hybridité s’est également poursuivie dans la recherche collective TransImage (2012-2017) soutenue par ArScAn et le Labex (cf. ci-dessous). Dans ce cadre une thèse a été soutenue : M. Trochet (Étrurie) ; une thèse est en cours : A.-M. Desiderio (Campanie préromaine). Une HDR est en cours de réalisation sur la Grande-Grèce (A. Pollini).
Pont-Euxin (Chr. Müller) : les travaux se poursuivent par l’intermédiaire des doctorants qui travaillent sur les territoires du Pont gauche (T. Castelli, Bulgarie, Roumanie : soutenance prévue en 2017, co-direction avec A. Avram), sur les peintures domestiques du Pont Nord (O. Romanenko, Russie, Ukraine, cotuelle avec A. Ivantchik), et sur l’histoire des collections pontiques dans les musées européens (J. Martin, co-direction avec un chercheur du Louvre, A. Baralis). S’y ajoute la soutenance prévue lors du prochain quinquennal de plusieurs HDR en cours de rédaction (M. Dana, A. Robu). Un colloque, co-organisé par CM et deux doctorants, est en préparation pour mars 2018, intitulé De Mithridate VI à Arrien de Nicomédie : changements et continuités dans le bassin de la mer Noire (Ier siècle av. J.-C.- Ier siècle ap. J.-C.).
Égypte (P. Ballet) : la fouille urbaine de Bouto a permis l’exploration des niveaux romains et la découverte d’un espace de stockage céréalier d’époque impériale. Il est prévu par ailleurs la production d’un catalogue des figurines du CEALex et du musée gréco-romain (en collaboration avec le Centre d’Études Alexandrines), ainsi qu’un catalogue des céramiques, lampes et figurines du musée Copte (Vieux-Caire), base de données en cours d’incrémentation.
Balkans (E. Deniaux) : après la publication du Corpus des Inscriptions Latines d’Albanie par l’École Française de Rome (CEFRE 410, 2009, 283 inscriptions) entrepris par deux archéologues albanais, aujourd’hui décédés, Sk. Anamali et H. Ceka, et revu et complété par E. Deniaux, plusieurs articles de cette dernière ont traité de la colonisation romaine dans cette partie du monde romain, traditionnellement de culture grecque, et sur ses effets dans les domaines politique, culturel et religieux.
Aire iranienne (Ch. Lerouge) : les années récentes ont été consacrées essentiellement à la question des rapports entre cultures grecque et iranienne au sein des cours hellénistiques. Ch. Lerouge a organisé une journée d’études en 2013 sur l’héritage séleucide dans les pratiques de pouvoir des rois parthes, publiée peu après. Elle a également analysé, à travers divers articles, les généalogies que se sont attribuées plusieurs dynasties anatoliennes pour se rattacher au monde perse d’époque achéménide. Elle a soutenu son HDR en novembre 2017 sur Les dynasties iraniennes d’époque hellénistique face au passé perse (Strasbourg, garante D. Lenfant).
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