Olga Boubounelle

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Doctorante à l’ED 395 MCSPP, sous la direction de Christel Müller et de Cédric Brélaz (Université de Fribourg). Rattachée à l’équipe Espri, UMR 7041 ArScAn.

 

Sujet de thèse : « La célébration du pouvoir impérial dans la province romaine de Macédoine (ier siècle av. – ive siècle apr. J.-C.)

 

Doctorante contractuelle au sein de l’ED 395 depuis septembre 2018, je prépare actuellement sous la direction de Christel Müller et Cédric Brélaz (Université de Fribourg) une thèse en histoire ancienne, portant sur la célébration du pouvoir impérial dans la province romaine de Macédoine (ier siècle av. – ive siècle apr. J.-C.).

Cette étude vise à montrer comment, dans une province hellénophone moins étudiée que l’Achaïe ou l’Asie, les honneurs civiques et cultuels rendus aux empereurs, régnants ou défunts, et à leur famille ont contribué à la légitimation du pouvoir impérial et à son acceptation par les populations provinciales. L’enjeu est donc, grâce à l’analyse combinée de sources variées, épigraphiques, littéraires, mais aussi numismatiques et archéologiques, d’appréhender la façon dont les communautés macédoniennes se sont représenté le pouvoir supérieur du prince et l’ont intégré à leur vie civique et religieuse grâce à l’élaboration d’un système hiérarchisé d’honneurs que ne recouvre qu’imparfaitement la notion moderne de « culte impérial ».

Elle examine ainsi l’instauration et l’évolution au cours du principat de ces manifestations honorifiques et cultuelles, mais aussi leur diversité d’expression, dans la mesure où la célébration des empereurs s’organisait différemment selon les différentes régions de la province (Macédoine, Thrace égéenne, Thessalie, Illyrie méridionale), mais aussi selon les cités, souvent rivales et de statuts parfois très différents (colonies, municipes, cités pérégrines). Elle s’interroge également sur la diffusion de l’image impériale, objet de glorification et de vénération, et sur son inscription dans la topographie des centres urbains et des espaces sacrés des villes macédoniennes. Il s’agit enfin d’apprécier, grâce à une prosopographie des acteurs du culte impérial, le rôle joué par les élites locales dans la légitimation de ce nouveau pouvoir et dans sa promotion au sein des cités.

Je contribue dans le cadre de ma thèse au programme de recherches VAM (Victimes de l’Abolitio Memoriae) codirigé par S. Benoist, Chr. Hoët-van Cauwenberghe et S. Lefebvre, qui porte sur la condamnation de la mémoire et l’oubli dans l’Empire romain.

Dans le prolongement de mes travaux de master portant sur la provincialisation de l’ancien royaume antigonide et sur le koinon des Macédoniens, je m’intéresse plus largement aux mutations politiques, institutionnelles et sociales de la Macédoine entre la basse époque hellénistique et le début du principat.

J’enseigne également l’histoire grecque au département d’Histoire de l’Université Paris-Nanterre depuis 2018 (TD de L1 d’introduction à l’histoire grecque, d’Agamemnon à Alexandre ; cours de M1 à distance d’introduction à l’épigraphie grecque ; cours de M1 de grec pour historiens). Je suis rattachée à l’unité de recherche ArScAn (UMR 7041) et à l’équipe ESPRI (Espace, Pratiques sociales et Images dans les mondes grec et romain).

Enfin, je participe régulièrement à des missions de terrain (fouilles archéologiques, étude de matériel céramique ou épigraphique, relevé architectural, prospections) en Grèce, en Turquie et en Italie.

 

Axes de recherche :

  • Culte impérial et vie religieuse des provinces hellénophones au Haut-Empire ; architecture et topographie du sacré
  • Conquête et provincialisation de la Macédoine ; mutations politiques et institutionnelles du monde grec à la basse-époque hellénistique
  • Histoire des représentations et iconographie statuaire et monétaire du pouvoir impérial
  • Statut juridique et stratégies d’ascension sociale des élites provinciales ; pratiques évergétique et épigraphie honorifique
  • Bases de données, systèmes d’information géographique et prosopographie numérique