Séminaire « Iconographie animale : questions de méthode et d’historiographie » Séance 2

Séminaire « Iconographie animale : questions de méthode et d’historiographie », prochaine séance le lundi 13 décembre, de 17h00 à 19h00 à la Maison de la Recherche – Sorbonne Université, 28 rue Serpente, Paris 6e en salle S002.

Nadeije Laneyrie-Dagen (École Normale Supérieure de Paris) : « L’animal encagé : réflexions sur un paradigme »

Dans les tableaux anciens, les animaux exotiques représentent la liberté — même si, naturellement, on les chasse. Pour se borner ici à l’époque moderne, chez Rubens, chez Delacroix, le combat de l’homme avec le lion, ou le tigre, est l’occasion de scènes mouvementées et hautes en couleur. Au XXe siècle, l’animal sauvage apparaît souvent amorphe. Il somnole, bloqué par une grille, ou un fossé, dans la cage ou dans l’enclos d’un zoo. Il s’agit là d’un changement de paradigme dont il convient de prendre la mesure.

Cette transformation dirait-elle quelque chose de notre rapport à la nature et au monde ? On tâchera de l’examiner en considérant l’œuvre de trois artistes : Gilles Aillaud (1928-2005) ; Jacques Monory (1924-2018) ; et une artiste d’aujourd’hui, Agathe May.

Nadeije Laneyrie-Dagen est Professeure d’histoire de l’art à l’Ecole Normale Supérieure. Spécialiste de la Renaissance, elle s’intéresse aussi à l’art contemporain et actuel. Elle est l’auteure de nombreux ouvrages, dont Animaux cachés, animaux secrets (Mazenod, 2016).

La séance sera également retransmise en visioconférence. Vous pouvez faire la demande du lien vers la retransmission à stavros.lazaris@college-de-france.fr

 

Organisation : Stavros Lazaris (UMR8167- Orient&Méditerranée, équipe «Monde byzantin »)

Marlène Nazarian-Trochet (UMR7041 – ArScAn, équipe ESPRI-LIMC)

Margaux Spruyt (UMR8167- Orient&Méditerranée, équipe « Antiquité tardive »)

Jean Trinquier (UMR8546, AOROC)




Journée d’étude : Société et environnement en Crète à l’Âge du Bronze

Journée d’étude : Société et environnement en Crète à l’Âge du Bronze

Organisée par Laurent Lespez (UPEC, LGP) et Maia Pomadère (Paris 1, ArScAn)

En visioconférence, inscription au webinaire sur : https://us02web.zoom.us/webinar/register/WN_XajWSRXuRA6cNM61MfQTAw  

 

L’essor des recherches géoarchéologiques en Crète depuis une quinzaine d’années a montré l’intérêt de combiner investigations paléoenvironnementales et archéologiques pour restituer les dynamiques paysagères et les conditions environnementales de l’évolution des sociétés anciennes, dans la longue durée. Des programmes centrés sur ces problématiques ont été récemment développés en Crète dans différents cadres, principalement en relation avec des investigations archéologiques, mais aussi dans d’autres espaces moins anthropisés. lls permettent de restituer les paysages du passé, les systèmes de production associés mais aussi l’impact de certains événements sismiques ou tectoniques.

L’objectif de cette rencontre est de faire le point sur les avancées, les méthodes et les enjeux de ces recherches encore dispersées, afin d’enrichir nos connaissances sur les interactions Climat / Environnement / Société en Crète du Néolithique à la période moderne.

Programme de la journée : Program Geoarchaeology in Crete




Conférences de Juan Manuel Tebes (Université catholique argentine – CONICET)

 Conférences de Juan Manuel Tebes (Université catholique argentine – CONICET)

Juan Manuel Tebes, professeur d’archéologie et histoire du Proche-Orient antique à l’Université catholique argentine – CONICET, est invité pour un mois à l’Université Paris Sorbonne, à l’initiative de François Villeneuve et Pascal Butterlin.

Il sera parmi nous du 8 novembre au 8 décembre. C’est un spécialiste du Ier millénaire av. J.-C. au Levant méridional et Arabie septentrionale : archéologie, histoire et historiographie.

Il assurera deux séances au séminaire de F. Villeneuve, les mardis 30 novembre et 7 décembre à 10h00 (3, rue Michelet salle 311),

– « Tribes and chiefdoms and the question of tribalism: Edom, Negev, Syro-Arabian Desert, Tayma, Dedan »

– « Local pottery traditions: Qurayyah, Taymanite, Edomite and Dedanite wares »

 

et deux autres au séminaire de P. Butterlin, probablement les jeudis 18 novembre et 2 décembre, rue Michelet également.

– « Economic and cultural interactions: Arabah copper mining and exchange; the Arabian incense trade »

– « Cultic practices and religious interactions: Local deities, open-air shrines and tombs, pilgrimage »

 

Jeudi 25 novembre à 10 heures, en visioconférence, dans le cadre des conférences des « Amis de Larsa », il donnera une conférence publique, en anglais :

« Names and Images of Edomite / Idumaean God Qos and the Question of Yahweh’s Look-Alike » (v. image jointe).

 

Juan Manuel Tebes est de longue date un ami d’ArScAn, où il a séjourné et travaillé longuement il y a une dizaine d’années dans le cadre d’un sabbatique.




Archéométrie et histoire des techniques

Archéométrie et histoire des techniques

Atelier concept du GDR 2092 Techniques et production dans l’histoire (TPH) – https://tph.hypotheses.org

coordonné par Philippe Dillmann, Gaspard Pagès et Catherine Verna

le 15 novembre 2021, 9h30-17h30 – Entrée libre – Pass sanitaire requis

Amphithéâtre du Bâtiment Max Weber (Bat. SHS), Université Paris Nanterre

L’atelier concept qui réunira archéologues, historiens et archéomètres a pour objectif d’interroger la place et le rôle de l’archéométrie dans la construction de l’histoire des techniques qui, dès l’origine de la discipline, est définie comme interdisciplinaire. Cette enquête s’inscrira volontairement dans le temps long, du Néolithique au XVIIIe siècle, afin d’explorer en quoi les sciences analytiques et l’archéologie ont participé au renouvellement des réflexions en histoire des techniques et à la construction historique.

 

Dans un premier temps, nous proposons de reconstituer une historiographie des relations entre ces « disciplines » autour de deux cas exemplaires 1. L’histoire de la sidérurgie qui a été un terrain expérimental favorable à la construction des liens entre le laboratoire, le terrain et l’histoire des techniques et 2. La numismatique, une discipline ancienne née au XVIIe siècle dont la matérialité a été le support de relations de plus en plus étroites entre archéométrie, archéologie et histoire.

Ensuite, nous examinerons, à partir du thème emblématique en histoire des techniques qu’est la circulation des matériaux et des savoirs, le résultat de trois enquêtes qui restituent l’efficacité de cette démarche heuristique 1. Dans le domaine de la production du verre (entre Asie centrale et Méditerranée, de la fin de l’Antiquité au milieu du Moyen-Âge) ; 2. Dans celui des techniques picturales (entre Éthiopie et Méditerranée, aux XIIIe-XVIe siècles) ; 3. Dans celui de l’émaillage sur céramique (entre Chine et France, aux XVIIe et XVIIIe siècles).

Dans un autre domaine, et plus récemment, les développements méthodologiques analytiques permettent de collecter des informations au sein de la matière organique réduite à l’état de traces, jusqu’à présent inaccessibles. Leur examen constituera le dernier volet de cet atelier concept : les techniques de production et les usages des cires, du miel et des goudrons végétaux peuvent ainsi être approchés et étudiés.

 

Sur ces terrains d’application, et bien au-delà, l’interdisciplinarité des démarches analytiques et des réflexions théoriques est aujourd’hui assimilée et constitue le pivot de la plupart des travaux de recherche actuels. Cette interdisciplinarité « intégrée » constitue également la base de nouvelles réflexions qui trouvent leur origine dans plus de 50 ans de construction épistémologique et méthodologique et irriguent la totalité du spectre des recherches sur les sociétés et les civilisations anciennes. L’atelier sera ainsi l’occasion de passer en revue cette évolution et d’examiner la pratique actuelle de l’interdisciplinarité dans ces domaines afin de mieux en saisir les contours conceptuels.

Programme de l’atelier : Programme_Archéométrie_histoire des techniques

 

 




Iconographie animale : questions de méthode et d’historiographie

 

Le séminaire « Iconographie animale : questions de méthode et d’historiographie »  débutera le mardi 9 novembre 2021, de 17h00 à 19h00 à Maison de la Recherche – Sorbonne Université, 28 rue Serpente, Paris 6e en salle S002.

La première séance sera consacrée à :

Michel Pastoureau (École Pratique des Hautes Études), « Étudier l’animal dans l’image médiévale : problèmes, méthodes, anachronismes, surlectures »

 

Argumentaire

Le but de ce séminaire est de réfléchir en commun sur les questions de méthode spécifiques que peut poser l’étude de l’iconographie animale ; ces questions de méthode se laisseront difficilement séparer de considérations historiographiques.

Les images d’animaux constituent un ample ensemble documentaire, présent sur différents supports et remplissant des fonctions multiples. Produites dans des contextes chronologiques et culturels variés, ces représentations ont été soumises à des lectures et à des analyses relevant de méthodes et de traditions d’étude différentes. Cette diversité d’approches s’explique également par le fait que les représentations animales peuvent être étudiées à partir d’horizons disciplinaires différents (histoire, histoire de l’art, philologie, anthropologie, archéologie et archéozoologie). Le but du séminaire est d’organiser le dialogue entre disciplines et spécialités d’étude autour de la figure de l’animal et des problèmes de représentation que ce dernier ne manque pas de poser.

Pour fournir un cadre sommaire à la discussion, on peut rappeler certaines des grandes questions qui sont liées à l’iconographie animale :

– représenter ou non les animaux : un choix culturel

– le statut anthropologique des images et des artefacts qui leur servent de support

– le choix des animaux représentés : composition du répertoire iconographique et sélection du bestiaire (la perspective peut être synchronique comme diachronique)

– la place de l’animal dans l’image : dans quel contexte et dans quel type d’image représente-t-on une figure animale ? quelle est la fonction de la figure animale dans l’image, quel est son statut ? est-elle reléguée au rang de motif, ou occupe-t-elle une place hiérarchiquement centrale ? est-il légitime d’isoler les représentations animales ? quelle est l’unité pertinente pour l’analyse iconographique ?

– les voies de la représentation des animaux : comment un animal est-il représenté ? quels sont les traits retenus qui permettent son identification, et à quel niveau taxonomique ? quelles sont les habitudes et les conventions iconographiques de la représentation des animaux dans une société donnée, ou plus précisément sur tel ou tel objet, dans tel ou tel type de contexte ? quels sont les modèles, comment circulent-ils ? quelles sont les modes figuratives, comment évoluent-elles ? les animaux sont-ils représentés de façon « réaliste » et naturaliste ?

– est-il pertinent de concevoir un ou des outils collaboratifs entre disciplines et traditions d’étude pour aider à l’analyse des images d’animaux ? quelle forme pourraient prendre ces outils ?

Telles sont certaines des questions qui pourront être discutées à l’occasion de ce séminaire.

Ce séminaire aura lieu le deuxième lundi de chaque mois, de 17h00 à 19h00 à l’exception de la première séance qui aura lieu le mardi 9 novembre 2021 :

 

Organisation : Stravros Lazaris (UMR8167- Orient&Méditerranée, équipe «Monde byzantin »)

Marlène Nazarian-Trochet (UMR7041 – ArScAn, équipe ESPRI-LIMC)

Margaux Spruyt (UMR8167- Orient&Méditerranée, équipe « Antiquité tardive »)

Jean Trinquier (UMR8546, AOROC)




Séminaire Antiquité et Sciences sociales

Ce nouveau séminaire entend poser la question de l’acclimatation et de l’adaptation de théories et concepts modernes venus des Sciences Humaines et Sociales à des situations antiques et étudier de quelle manière ces dernières ont pu alimenter les réflexions d’auteur.e.s de ce domaine. Il souhaite ainsi contribuer à revivifier le dialogue entre l’Antiquité gréco-romaine et les SHS telles que la philosophie, la sociologie, l’anthropologie, la linguistique, l’économie ou la psychologie sociale. Pour ce faire, il propose d’instaurer un dialogue au fil duquel des spécialistes de l’Antiquité regardent vers les SHS, et non pas l’inverse. Ce projet place ainsi les intervenant.e.s hors de leur zone de confort en leur demandant d’aller lire dans « l’autre monde », mais toujours depuis le leur. L’un des objectifs est d’éviter le caractère parfois incantatoire des appels à l’interdisciplinarité, notion omniprésente dans les projets de recherche, mais bien plus rarement mise sur le métier.

Les interventions prendront la forme d’une galerie de portraits consacrés à des auteur.e.s fondamentaux/ales des SHS, dans l’optique de considérer le surcroit d’intelligibilité qu’apportent, ont apporté ou peuvent apporter leurs travaux à une étude renouvelée et réflexive de l’Antiquité. Les quatre premières séances seront consacrées à la description que Hoggart propose des classes populaires anglaises, à l’habitus de Bourdieu, à la figure hégélienne du grand homme, aux interactions telles que Goffman les conçoit. Elles introduiront ces concepts du point de vue de spécialistes des mondes grec et romain pour se demander si ces outils théoriques permettent d’éclairer les pratiques antiques et de quelle manière.

Séminaire organisé par Frédéric Hurlet (UMR7041 ArScAn), Manfred Lesgourgues (UMR7041 ArScAn), Pascal Montlahuc (UMR8210 ANHIMA) et Christel Müller (UMR7041 ArScAn).

 

Programme de septembre à décembre 2021

Le séminaire a lieu le mardi de 10h à 12h, à l’Université Paris Nanterre, en salle de séminaire 2 du bâtiment Max Weber.

 

Mardi 28 septembre

Introduction au séminaire

Cyril Courrier : « L’histoire ancienne devant l’œuvre sociologique de Richard Hoggart : influence, utilisation, adaptation »

 

Mardi 12 octobre

Christophe Pébarthe, « Pourquoi n’est-il pas possible d’utiliser Pierre Bourdieu en histoire ancienne ? »

 

Mardi 16 novembre

Jean-Michel David, « Hegel et l’Antiquité : quand l’esprit se libère dans la beauté et le droit »

 

Mardi 14 décembre

Kevin Blary, « Entre l’individu et l’institution. Erving Goffman et l’interaction quotidienne des Anciens »

 

Programme à télécharger : SéminaireNanterre_Antiquité-SHS




Représenter la performance : Le théâtre en terre cuite

Séminaire « Représenter la performance »
(UMR 7041-ArScAn, équipes ESPRI&LIMC et THEMAM)

 

Le théâtre en terre cuite.
Masques et figurines de la chôra égyptienne aux époques ptolémaïque et romaine


conférence de

Pascale Ballet (Université Paris Nanterre)

Estelle Galbois (Université Toulouse II Jean Jaurès)

 

Vendredi 22 novembre 2019 (13h30-15h30)
Université Paris Nanterre,
Maison Archéologie et Ethnologie René Ginouvès, salle du Conseil

Contacts :
Alexa Piqueux : apiqueux@parisnanterre.fr
Evelyne Prioux : evelyne.prioux@cnrs.fr




Séminaire « Représenter la performance »




Ethnoarchéologie de l’Océanie




Archéologie et histoire de l’Orient hellénistique et romain. Régions non-méditerranéennes : Éthiopie, Arabie, Mésopotamie, Iran