Parution d’un article de Michelle Elliott dans la revue NATURE le 30 novembre 2017

Michelle Elliott, Archaeology : Inequality has deep roots in Eurasia. Nature 551 (7682):573-575

doi:10.1038/nature24758

 

Résumé :
A study of 64 archaeological sites across four continents shows that the growth of agricultural and political systems provoked economic disparities, more so in Eurasia than in North America

L’étude de  64 sites archéologiques répartis sur quatre continents montre que le développement de systèmes  agricoles et politiques a provoqué des disparités économiques davantage en Eurasie qu’en Amérique du nord.

Recension de l’article :
Kohler, Timothy A., Michael E. Smith, Amy Bogaard, Gary M. Feinman, Christian E. Peterson, Alleen Betzenhauser, Matthew Pailes, Elizabeth C. Stone, Anna Marie Prentiss, Timothy J. Dennehy, Laura J. Ellyson, Linda M. Nicholas, Ronald K. Faulseit, Amy Styring, Jade Whitlam, Mattia Fochesato, Thomas A. Foor, and Samuel Bowles    2017  Greater post-Neolithic wealth disparities in Eurasia than in North America and Mesoamerica. Nature 551:619-622.
Michelle Elliott, Maître de conférences (Associate Professor) et co-responsable du Master « Archéologie et Environnement » de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Histoire de l’Art et Archéologie, UFR03), est membre de l’équipe « Archéologies Environnementales » de l’UMR7041-Archéologies et Sciences de l’Antiquité (ArScAn).




Archéologies numériques

Digital Archaeology

 

La revue Archéologies numériques s’intéresse aux pratiques et aux réflexions sur l’usage du numérique en archéologie, dans les sciences historiques européennes ou de la sauvegarde des patrimoines.

Les articles, essentiellement méthodologiques, peuvent couvrir notamment les sujets suivant :

  • techniques d’acquisitions de données 2D et 3D (drone, scanner, LIDAR, thermographie, photogrammétrie, bases de données, informatique mobile…) ;
  • structuration des données archéo-historiques et patrimoniales (SBDR, SIG, XML, Web sémantique…) ;
  • modélisations et analyses numériques des données (analyse spatiale, modèles agents, Analyse 2D/3D, analyses statistiques…) ;
  • outils de diffusion et de dissémination des résultats sur le Web et nouvelles pratiques de la recherche (plateforme collaboratives, open data et développements applicatifs open-source).

Vous pouvez  retrouver notre revue sur le portail OpenSciences – Archéologies numériques (Digital Archaeology) :
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Comité de rédaction

Rédacteur en chef
Laurent COSTA
Archéologies et Sciencesde l’Antiquité, Nanterre
Laurent.costa@mae.cnrs.fr

Membres du comité
François DJINDJIAN
Chercheur associé, UMR 7041 ArScAn
francois.djindjian@wanadoo.fr

François GILIGNY
Université de Paris 1 – Panthéon-Sorbonne
francois.giligny@univ-paris1.fr

Éric MERMET
École des hautes études en sciences sociales, Paris
Institut des systèmes complexes
Eric.mermet@ehess.fr

Fréderic POUGET
Université de La Rochelle
frederic.pouget@univ-lr.fr

Anne-Violaine SZABADOS
Archéologies et Sciences de l’Antiquité, Nanterre
anne-violaine.szabados@mae.u-paris10.fr




Hauran, Volume 4, Sahr al-Leja

Recherches syro-franco-allemandes, 1998-2008.
Volume 1, Le sanctuaire et l’agglomération à l’époque romaine

Auteur :
Jacqueline Dentzer-Feydy – Jean-Marie Dentzer – François Renel – Annie Sartre-Fauriat

Directeur de publication :
Jean-Marie Dentzer & Thomas Maria Weber

Résumé

Après le volume « Hauran 4-2 » consacré à la sculpture retrouvée sur le site (paru en 2009), le présent volume s’attache à la description générale de l’agglomération de Sahr, dans le désert basaltique de Leja (ou Ledja), du point de vue architectural et archéologique, et au sanctuaire proprement dit. L’occupation du site s’est prolongée du milieu du Ier siècle av. J.-C. jusqu’au IIIe siècle. ©Electre 2017

Quatrième de couverture

Présentation en français Depuis le début des explorations archéologiques au début du XXe siècle, Sahr, situé dans la partie nord du désert basaltique du Leja (Syrie du Sud), a paru énigmatique : isolé et peu accessible, ce site n’a pas la structure habituelle d’un village. Un sanctuaire, constitué d’un temple au fond d’une cour à portiques et flanqué d’un petit théâtre, occupe la partie centrale de l’agglomération. Celle-ci comporte une cinquantaine d’unités d’habitation composées de pièces couvertes à l’intérieur d’enclos fermés. Ces pièces, souvent organisées en ensembles mitoyens, ne sont pas fermées, dans leur majorité, mais ouvertes sur l’enclos par une large baie ou par un portique. Ces unités d’habitation ne paraissent pas avoir été construites suivant un plan d’organisation du site. Le sanctuaire, en revanche, de même que le théâtre, semblent bien avoir été conçus suivant un même programme. Contrairement aux restitutions de Butler, cette étude prouve qu’un large adyton voûté s’ouvrait au fond de la cella du temple, suivant un schéma bien attesté dans le domaine cultuel syrien, et qu’un autel maçonné était situé à l’intérieur de la cella. Dans la cour à portiques du sanctuaire était construit un podium qui portait un important groupe sculpté à symbolique religieuse et politique dont Th. M. Weber-Karyotakis a fait l’étude (Hauran IV, vol. 2, 2009). Cet état du sanctuaire date de l’époque d’Agrippa II. Il succède à un premier état partiellement conservé datable du milieu du Ier s. av. J.-C. Ce site ne semble pas avoir bénéficié d’une occupation permanente, mais plutôt d’une occupation saisonnière, sans doute liée aux activités pastorales de populations qui se déplaçaient en fonction des ressources. À ces cycles étaient associées des fêtes religieuses qui donnaient lieu à des rassemblements et des célébrations dans le sanctuaire, le théâtre et les constructions de l’agglomération. L’occupation principale de Sahr al-Leja s’est prolongée du milieu du Ier s. av. J.-C. jusqu’à son abandon presque complet dans la deuxième moitié du IIIe siècle, qui fut suivi d’installations limitées jusqu’à l’époque médiévale. Présentation en anglais Sahr, located in the northern part of the basalt desert of the Leja (southern Syria), has been an enigma since the first archaeological explorations in the early 20th century: isolated and difficult of access, this site does not look like a normal village. A sanctuary, composed of a temple at the back of a porticoed courtyard and flanked by a small theatre, lies in the centre of a village consisting of about fifty housing units composed of covered rooms in enclosed compounds. These rooms, often arranged in adjoining groups, are generally not closed, but rather, they open onto the enclosure through a wide bay or a portico. These housing units do not appear to have been built according to any kind of site plan. On the other hand, both the sanctuary and the theatre seem to have been conceived as one project. In contrast with Butler’s reconstructions, this study shows that there was a large, vaulted adyton at the back of the temple cella, following a layout that is well-attested in Syrian cultic buildings, and that a masonry altar was located inside the cella. In the porticoed courtyard of the sanctuary there was a podium that bore an important group of religiously and politically symbolic sculptures, which have been studied by T. M. Weber-Karyotakis (Hauran IV, vol. 2, 2009). That stage of the sanctuary dates to the period of Agrippa II. It followed an earlier, but only partially preserved, stage dated to the mid-1st century BC. This site does not seem to have been permanently occupied, but rather, a seasonal occupation was no doubt linked to the pastoral activities of people who moved according the resources available. Religious festivals were associated to this cycle, which provided a reason for gatherings and celebrations in the sanctuary, the theatre and the buildings of the settlement. The main occupation at Sahr al-Leja stretches from the mid-1st century BC until its near total abandonment in the second half of the 3rd century AD; a small number of buildings continued until medieval times.




L’Homme-animal dans les arts visuels

Image et créatures hybrides dans le temps et dans l’espace

Sous la direction de : Pascale LINANT DE BELLEFONDS, Agnès ROUVERET

 

Présentation

Cet ouvrage s’est en quelque sorte modelé sur son objet en se présentant comme une hybridation aussi parfaite que possible des regards, des savoirs et des discours : de manière expérimentale et inédite, il propose une réflexion interdisciplinaire sur les mécanismes et les enjeux de l’hybridité homme-animal dans la création artistique, depuis les premiers témoignages laissés par les auteurs anonymes de l’époque paléolithique jusqu’aux réalisations des artistes les plus contemporains. Les vingt contributions ici réunies sont dues à des chercheurs, enseignants-chercheurs et conservateurs du patrimoine relevant de plusieurs domaines de spécialité – anthropologie, archéologie, histoire, histoire de l’art, histoire des sciences, littérature comparée. Après un premier chapitre consacré aux principes de création des êtres composites dans plusieurs aires géographiques (Proche Orient, Égypte et Méditerranée antiques, mondes amérindiens) et aux formes de réception de ces images hybrides aux époques médiévale (Centaures et Sirènes) et moderne (monstres imaginaires et rationalité des sciences naissantes), un deuxième chapitre permet de parcourir les enjeux de telles créations en Mésopotamie, en Égypte et en Grèce, jusqu’aux « hybrides utopiques » de Grandville. Le troisième chapitre interroge le geste créateur depuis l’homme-lion aurignacien jusqu’aux créations des artistes contemporains (« Sphynge » en sucre de Kara Walker, masques d’Ensor, portrait de Rosa Bonheur) pour arriver à la collaboration homme-animal-machine. Un quatrième et dernier chapitre permet d’approfondir la sémantique des hybrides ailés dans leur dimension spatiale et symbolique, de l’antiquité classique à l’Asie centrale et à la Chine anciennes, ainsi qu’à l’Orient médiéval. Au fil des contributions se tissent ainsi d’étranges correspondances entre les images, d’un continent à l’autre, d’une aire culturelle à une autre, du passé le plus lointain à nos jours.

Publié en co-édition avec les Presses Universitaires de Paris Nanterre.