La préhistoire au présent

Sophie A. de Beaune, Rémi Labrusse dir., La préhistoire au présent, Paris, CNRS Editions, 2021

La question des origines s’est toujours posée à l’humanité. Longtemps, ce passé nébuleux a fait l’objet de constructions plus proches des mythes et légendes que d’une quelconque histoire de l’homme. C’est au XIXe siècle que le mot « préhistoire » est entré dans le langage courant. Pour autant, les horizons qu’il évoque ne sont pas les mêmes selon qu’on est adulte ou enfant, spécialiste ou néophyte. Des désirs différents y résonnent. Ils contribuent à donner toute sa richesse et sa complexité à l’idée de préhistoire aujourd’hui.

La préhistoire des préhistoriens est très concrète, forgée à partir d’indices matériels qu’ils réunissent à la manière de détectives. Malgré l’absence de documents écrits, cette très longue durée est mieux comprise grâce aux techniques fines de fouille, aux progrès des datations et de l’analyse des vestiges. Anthropologues, philosophes, psychanalystes et historiens portent sur la préhistoire un œil plus distancié. Artistes et écrivains y voient un monde perdu, un âge d’or, à moins qu’elle ne soit pour eux le miroir déformant de notre propre société. Autant de visions qui se nourrissent mutuellement.

Ont collaboré à cet ouvrage préhistoriens, historiens, philosophes, anthropologues, psychanalystes, spécialistes d’histoire de l’art et de littérature, mais aussi des médiateurs, des artistes et des écrivains comme Renaud Ego, Maylis de Kerangal, Zad Moultaka et Jean-Loup Trassard, qui ont accepté de raconter leur rencontre avec la préhistoire.

 

ISBN 978-2-271-13641-1

Lien vers le site de la maison d’édition : https://www.cnrseditions.fr/catalogue/histoire/la-prehistoire-au-present/




Les cités romaines

Ricardo GONZÁLEZ VILLAESCUSA, Les cités romaines, Paris, PUF, coll. Que sais-je ? à paraître le 7 juillet 2021

L’expansion de Rome entraîna une forme particulière d’organisation sociale : la cité romaine. Dans la continuité de la culture de la cité-État méditerranéenne, la civitas fut en effet une modalité territoriale formée par un ou plusieurs centres urbains et son territoire, dont l’adjonction structurait tout l’Empire. Organisée autour d’une communauté de citoyens qui la dirigeait elle-même, le populus, elle jouissait d’une certaine autonomie sous un même droit de cité. Matérialisations de cette communauté, édifices et monuments représentaient par excellence l’urbanitas, la vie urbaine. L’urbs fut donc un lieu de socialisation, mais aussi un centre de décisions. En jeu ? La res publica, c’est-à-dire les biens et les intérêts communs de la cité, eux-mêmes fonction des intérêts du reste de l’Empire. Remontant aux origines de notre propre conception de la citoyenneté, Ricardo González-Villaescusa fait renaître de leurs ruines ces lieux centraux qui facilitaient la circulation des personnes, des marchandises et de l’information, ayant créé un grand réseau urbain et, dans les périphéries de l’Empire, une multitude de petites Rome.

 

ISBN : 978-2-7154-0077-1

https://www.quesaisje.com/content/Les_Cit%C3%A9s_romaines




Eglise abbatiale de Saint-Amand-de-Coly

Journées Européennes de l’Archéologie à Saint-Amand-de-Coly

P.-M. Blanc & Association des Amis de Saint-Amand-de-Coly

La journée du 18 juin aura permis à 53 enfants des classes de l’école communale de partir à la découverte du patrimoine architectural de leur village à l’invitation d’un archéologue. Les 19 et 20 juin, des visites guidées, des projections de documentaire et l’exposition de vestiges inédits auront rassemblé quelques 200 visiteurs. Une conférence, prononcée conjointement par Pascale Lagauterie-Laguionie et Pierre-Marie Blanc, le samedi 19 juin au Vieil Hôpital avait pour titre : « Des hommes et des pierres à Saint-Amand-de-Coly ».




Atlas historique du Proche-Orient ancien

Sous la direction de : Martin Sauvage

Avec la collaboration de : Philippe Abrahami – Damien Agut-Labordère – Raphaël Angevin – Johnny Samuele Baldi – Emmanuel Baudouin – Fanny Bocquentin – Odette Boivin – François Bridey – Pascal Butterlin – Corinne Castel – Barbara Chiti – Philippe Clancier – Laura Cousin – Julien Cuny – Pascal Darcque – Mustapha Djabellaoui – Xavier Faivre – Guillaume Gernez – Bernard Geyer – Bruno Gombert – Anna Gómez Bach – Daniel Helmer – Michaël Jasmin – Mathilde Jean – Francis Joannès – Christine Kepinski – Ergül Kodaş – Bertrand Lafont – Marc Lebeau – Alain Le Brun – Camille Lecompte – Brigitte Lion – Marjan Mashkour – Cécile Michel – Pierre de Miroschedji – Miguel Molist Montaña – Alice Mouton – Hugo Naccaro – Aurélie Paci – Clélia Paladre – Bérengère Perello – Philippe Quenet – Marcelo Rede – Margareta Tengberg – Aline Tenu – Régis Vallet – Julien Vieugué – Emmanuelle Vila

Coédition IFPO, Beyrouth et Les Belles Lettres, Paris 2020

Cet atlas offre un panorama complet du Proche-Orient ancien, depuis les prémices de la sédentarisation, il y a plus de 20 000 ans, jusqu’au tournant de notre ère. Il rassemble à la fois des cartes synthétiques permettant de suivre l’évolution culturelle et politique du Proche-Orient dans la durée, mais également des cartes plus focalisées sur une région précise ou plus thématiques. Toutes les cartes, entièrement nouvelles, prennent en compte les dernières avancées de la recherche et offrent l’état le plus à jour possible des axes d’étude explorés dans la région. Ont été ajoutés un certain nombre de plans de villes, principales capitales et cités plus modestes à la morphologie caractéristique d’une région ou d’une période. Chaque carte est accompagnée d’un court texte qui expose le contexte culturel ou politique et explicite les choix cartographiques, les limites des connaissances ou les avancées de la recherche durant les vingt dernières années. S’y ajoutent un choix de références bibliographiques parmi les plus à jour pour chaque contribution, un index des noms propres et des noms de peuples ainsi qu’un index géographique très complet recensant les noms modernes et anciens des sites ainsi que leurs différentes variantes.
Cet ouvrage a rassemblé une cinquantaine de contributeurs, experts reconnus ou jeunes chercheurs : enseignants universitaires en France ou à l’étranger, chercheurs et ingénieurs du CNRS, conservateurs du musée du Louvre, jeunes chercheurs doctorants ou post-doctorants, rattachés principalement à trois équipes de l’unité mixte du CNRS Archéologie et sciences de l’Antiquité (MSH Mondes, Nanterre) mais également à d’autres laboratoires en France et cinq universités et centres de recherche à l’étranger.




Suse. Sondage stratigraphique de l’Acropole I

Alain LE BRUN avec une contribution de Naomi F. MILLER, Suse. Sondage stratigraphique de l’Acropole I, couches 21 à 18 (campagnes 1977-1979), Paris, Editions De Boccard, (Travaux de la Maison René-Ginouvès, 28), 2021

 

Ouvert en 1969 dans le cadre du programme de recherches stratigraphiques de la Mission de Suse, le chantier dit de l’Acropole I a permis de distinguer dans l’histoire de Suse au cours du 4e millénaire trois périodes. La période I (couches 27 à 23) correspond à la première occupation de Suse. La période II (couches 22 à 17) est une période au cours de laquelle Suse et la Susiane vivent dans la mouvance culturelle et socio-politique de la Mésopotamie. C’est également une période au cours de laquelle se met en place un système complexe de comptabilité. La période III (couches 16 à 14), marquée par l’apparition dès le niveau 16C des premiers documents écrits, traduit le basculement de Suse dans une nouvelle zone d’influence, la zone d’influence proto-élamite.

Six campagnes de fouilles ont été conduites entre 1969 et 1979. Les résultats des quatre premières campagnes, 1969-1972, ont été publiés dans les Cahiers de la Délégation archéologique française en Iran. Le présent ouvrage rend compte des campagnes effectuées entre 1977 et 1979 qui avaient porté sur des couches de la période II, les niveaux des couches 21 à 18. Il comprend la description des vestiges architecturaux, du matériel céramique, des documents glyptiques, ainsi que des documents de comptabilité que complète l’analyse d’échantillons archéobotaniques. Incomplète, les événements politiques survenus en Iran en 1979 ayant arrêté ce programme de recherche, cette publication n’en constitue pas moins une contribution utile à la connaissance de Suse et de la Susiane au cours de la seconde moitié du 4e millénaire et, plus largement, du monde urukéen.




Flavius Josèphe, Les antiquités juives

Flavius Josèphe, Les antiquités juives, t. VI, livres XII à XIV. Introduction, texte grec, traduction et notes

par F. Villeneuve, E. Nodet et A.-C. Dan avec E. Parmentier, M.-C. Marcellesi et L. Sève-Martinez. Paris, Ed. du Cerf, mai 2021.

 

Cette publication de longue haleine a bénéficié des contributions, anciennes ou récentes, de plusieurs membres d’ArScAn, dont F. Villeneuve, R. Douaud et E. Prioux.

Flavius Josèphe, prêtre de Jérusalem (37-96 env.) et historien célèbre de la Guerre des juifs, est un témoin exceptionnel de son siècle. Dans son œuvre majeure, les Antiquités juives (publiées en 93/94, la 13e année de Domitien), il donne, depuis Rome, sa manière de voir l’histoire de son peuple, en la faisant remonter à Adam.
Ce volume contient les livres XII à XIV des Antiquités.  Il couvre l’histoire de la Judée depuis les troubles qui ont suivi la mort d’Alexandre le Grand jusqu’à la mort d’Antigone, le dernier roi asmonéen, c’est-à-dire de -323 à -37, avec pour pièce maîtresse la crise maccabéenne (167-164). Après la mort de la reine Alexandra, la rivalité entre ses fils eut pour effet une domination romaine durable et la promotion du roi-client Hérode. En d’autres termes, ces livres couvrent l’ensemble de l’époque hellénistique, pour laquelle ils sont une source importante, de la Méditerranée à la Mésopotamie et de l’Asie mineure aux parages de l’Arabie.
Josèphe a peiné pour montrer une continuité judéenne depuis l’époque perse, en particulier avec la succession des grands prêtres, mais il n’a pu cacher que la Judée n’a émergé comme réalité politique que dans le cadre de la rivalité entre l’Égypte lagide et la Syrie séleucide, qui se sont longuement disputé la maîtrise de la côte, de Gaza à la Phénicie, à travers de nombreuses guerres aux iiie et iie siècles.




Les mondes romains. Questions d’archéologie et d’histoire

Auteur(s) : González Villaescusa Ricardo, Traina Giusto, Vallat Jean-Pierre

Informations : https://www.editions-ellipses.fr/accueil/115-les-mondes-romains-questions-d-archeologie-et-d-histoire-9782340033610.html

 

 

 

Écrire un manuel d’histoire et d’archéologie des « mondes romains » avec une trentaine d’enseignants chercheurs, c’est adopter un parti-pris original : celui de poser des questions, de donner à voir la fabrique de l’histoire, de faire confiance à l’intelligence collective et au goût de la recherche, à la curiosité.

Une équipe à la fois internationale et pluridisciplinaire cherche, ici, à saisir l’apport spécifique de l’archéologie et des diverses sciences humaines dans la compréhension des mondes romains pour produire une histoire renouvelée. Elle livre l’état d’un certain nombre de questions, à partir de deux sciences pluridisciplinaires, qui connaissent des renouvellements épistémologiques constants.

La démarche retenue refuse le prisme déformant qui considère qu’il existe un « monde romain » unifié par le droit, le pouvoir, l’économie, la culture, autour d’un centre de pouvoir unique, Rome, décisionnel, ayant une « politique impériale ». Cette approche n’admet pas que le « monde romain » par son extension, par ses villes, par la forme de domination de sa Capitale soit perçu comme un exemple unique, universel, propre au « génie romain », «  à l’identité romaine » résultat d’une sorte d’essentialisme romain « frugal, paysan » éternel et constant durant au moins huit siècles et en tout lieu.

Tout autant que le monde grec, le monde romain, quelle que soit la période où on l’étudie, dépasse largement le cadre géographique et civilisationnel de la Méditerranée. Il est divers, multiple, complexe. Tenter de renouveler l’histoire des mondes romains sur une période allant de l’archaïsme à l’antiquité tardive est une gageure, tant les sources et les milieux sont variés, et différents les modes de conservation des objets. Il y a donc plusieurs histoires et plusieurs archéologies des « mondes romains ».
Biographie :
Jean-Pierre Vallat, professeur émérite à Sorbonne Paris Cité. Est rattaché à l’UMR Anhima, sur les thèmes de l’histoire économique et sociale du monde romain occidental, et sur mémoire et patrimoine. Il a mené prospections et fouilles en Italie, au Portugal, en Syrie, au Maroc.

Ricardo González Villaescusa, professeur d’Archéologie de la Gaule et du Nord-Ouest européen de l’université Paris-Nanterre et chercheur.
Giusto Traina, professeur d’Histoire romaine à Sorbonne Université et membre senior honoraire de l’Institut universitaire de France.

 

 




L’Éthique en Archéologie / Ethics in Archaeology

Parution des Actes du colloque « Archéo-Éthique » : L’Éthique en  Archéologie / Ethics in  Archaeology (éd. Ségolène Vandevelde & Béline Pasquini)
dans la revue en ligne Canadian Journal of Bioethics / Revue Canadienne de bioéthique

vol.2 n°3 (2019)

Téléchargement du PDF : https://cjb-rcb.ca/index.php/cjb-rcb/issue/view/5/Archeo

Accès en ligne : https://cjb-rcb.ca/index.php/cjb-rcb/issue/view/5

 




L΄Irrévérence dans les arts visuels et les descriptions de monuments (du VIe siècle av. J.-C. au XIIe siècle apr. J.-C.)

Actes du colloque organisé dans le cadre du programme « L’irrévérence au cœur de l’institution » (équipe ESPRI-LIMC d’ArScAn et Histoire des Arts et des Représentations/ HAR) soutenu par le LabEx Les passés dans le présent (ANR-11-LABX-0026-01).

Parution dans la revue en ligne Camenae, n°24

numéro en ligne : http://saprat.ephe.sorbonne.fr/toutes-les-revues-en-ligne-camenae/camenae-n-24-novembre-2019-lrirreverence-dans-les-arts-visuels-et-les-descriptions-de-monuments-du-vie-siecle-av-j-c-au-xiie-siecle-apr-j-c–755.htm

 

L΄Irrévérence dans les arts visuels et les descriptions de monuments (du VIe siècle av. J.-C. au XIIe siècle apr. J.-C.)

(dir. Évelyne Prioux)

 

Sommaire

1. Évelyne Prioux, Introduction.

2. Marlène Nazarian-Trochet, Sacrée irrévérence : scènes obscènes et burlesques dans l’iconographie funéraire étrusque.

3. Florence Le Bars-Tosi, Un pied (de nez) dans la tombe : l’irrévérence sur les productions d’argile en contexte funéraire.

4. Claude Pouzadoux, Le peintre d’Arpi : un peintre irrévérencieux ?

5. Évelyne Prioux, Des images irrévérencieuses dans la poésie et l’art auliques hellénistiques.

6. Florence Klein, Si non obstet reuerentia… Regards irrévérencieux, incestes suggérés et troublantes ekphraseis: Ovide ou l’invitation à l’irrévérence.

7. Maud Pfaff-Reydellet, L’irrévérence d’Ovide face aux monuments du prince.

8. Arianna Gullo, Elogio o scherno? Il caso di Giuliano d’Egitto alla corte di Giustiniano e due epigrammi su Ipazio (Jul. Aegypt. AP 7.591-592).

9. Stanislas Kuttner-Homs, L’Empereur, le laboureur et la mort : l’ekphrasis d’un portrait d’Andronic Ier Comnène dans l’Histoire de Nicétas Chôniatès.




La guerre en Arabie antique

Actes des 22ème rencontres sabéennes

(sous la direction de Jean-François Breton et François Villeneuve)

Les 22ème rencontres sabéennes se sont déroulées du 20 au 23 juin 2018 à Paris. Elles avaient pour thème principal la guerre en Arabie antique. Elles ont réuni historiens, épigraphistes et archéologues qui travaillent dans la péninsule Arabique ; en Arabie saoudite, dans les îles de la mer Rouge et à Oman. La guerre y a été évoquée sous toutes ses formes, son vocabulaire, ses représentations iconographiques, ses ravages, sa poliorcétique et ses moyens. Ces chercheurs, d’horizons variés, regrettant de ne plus pouvoir exercer au Yémen, ont exposé leurs travaux antérieurs, évoqué la situation de son patrimoine archéologique ou historique et souligné la tragédie humanitaire que connaît ce pays.

Ont contribué à l’ouvrage :

  • Mounir Arbach
  • Jean-François Breton
  • François Bron
  • Christian Darles
  • Werner Daum
  • Serge Frantsouzoff
  • Michela Gaudiello
  • Solène Marion de Procé
  • Christian Robin
  • Loreto Romolo
  • Ronald Ruzicka
  • Mohanad al-Siyâni
  • Paul Yule.

 

Ed. Geuthner
ISBN : 978-2-7053-4031-5