Antioche retrouvée. Antioche sur l’Oronte et sa région : du terrain aux archives, et retour.

 

 




Le tirage au sort dans le monde romain antique

Colloque international organisé par

Julie BOTHOREL (Sorbonne Université, Orient & Méditerranée, UMR 8167)

et Frédéric HURLET (Université Paris Nanterre – IUF, Arscan, UMR 7041, Équipe ESPRI)

du 23 au 25 mai 2022

Maison de la Recherche, 28 rue Serpente, 75006 Paris

L’utilisation du tirage au sort est attestée depuis l’Antiquité et son histoire se caractérise par sa longue durée. Dès l’Iliade et les autres épopées, le tirage au sort, c’est-à-dire le choix par le hasard et les dieux, était ainsi opposé, philosophiquement et concrètement, au choix des hommes, qu’il fût fondé sur la raison et la délibération, le vote ou le bon vouloir personnel. Ainsi que l’a montré Bernard Manin, ce ne fut qu’au XVIIIe siècle, avec l’avènement des démocraties représentatives, que le tirage au sort fut délaissé comme méthode de désignation pour les postes de gouvernement au profit du vote qui seul permettrait de sélectionner les « meilleurs », ce qui eut pour effet de cantonner progressivement le tirage au sort à des usages ludiques ou privés —à l’exception notable de son utilisation dans la sphère juridique, pour composer les jurys criminels en France, mais aussi en Angleterre et aux États-Unis . Partant de l’idée que tout citoyen peut être amené à prendre sa part dans la conduite des affaires politiques, cette procédure jouit depuis deux décennies d’un net regain de faveur à la suite des crises multiples qu’ont connues les démocraties représentatives du monde occidental et des débats qui en ont résulté. Elle montre à quel point la notion de démocratie, loin d’être figée, ne cesse d’évoluer et de s’adapter au contexte. C’est ce que Pierre Rosanvallon a appelé « l’indétermination démocratique ».

Ce qui vaut pour la démocratie peut être étendu à d’autres régimes. Le cas de la Rome antique, dirigée par une aristocratie avant de l’être par un empereur, est de ce point de vue exemplaire. Ce que le latin nomme sors ou sortitio est en effet attesté à toutes les périodes et concernaient autant le domaine politique que la sphère familiale et privée. À Rome, le tirage au sort servait ainsi à répartir des fonctions ou des tâches, à sélectionner ou désigner des individus, à orienter ou guider le processus de décision, ou encore à prédire l’avenir. Bien qu’elle fût une pratique courante, la sortitio n’a pas reçu à ce jour l’attention qu’elle méritait, à l’inverse du monde grec d’époque classique pour lequel on connaît désormais bien le fonctionnement des κληρωτήρια et la procédure suivie pour tirer au sort les magistrats et les juges. Le décalage entre la production scientifique et l’importance que revêtait le tirage au sort dans le monde romain antique est ainsi important : il a fallu attendre les années 1990 pour que des travaux soient menés sur les usages politiques du tirage au sort, à l’instar des études de Jean-Yves Guillaumin sur les lots coloniaux ou de Nina Mekacher et Françoise Van Haeperen sur la sortitio des vestales. Ce désintérêt des historiens pour le tirage au sort à Rome s’explique à la fois par le fait que la procédure du tirage au sort était traditionnellement associée – à tort – aux régimes démocratiques, en particulier à l’Athènes démocratique, et par le caractère incongru que revêtit parfois à leurs yeux le recours à cette procédure. À ce jour, de nombreuses utilisations du tirage au sort restent méconnues pour le monde romain, comme le déroulement des sortitiones lors des comices et la place qui leur fut donnée à cette occasion, à l’époque républicaine comme impériale, ou de la procédure suivie pour tirer au sort les lots judiciaires. Aucune étude d’ensemble n’a en outre été consacrée aux lieux dans lesquels étaient effectués les tirages au sort civiques, aux acteurs qui y intervenaient ou encore aux significations religieuses et politiques d’une telle pratique.

L’objectif de ce colloque international est de pallier cette lacune historiographique et d’étudier les pratiques et les significations de la sortitio sur le temps long – le millénaire que compte l’histoire romaine. Il entend ainsi contribuer à la réflexion contemporaine en donnant à ce sujet une profondeur historique. En ce sens, il s’adresse tout autant aux historiens, philologues et archéologues qu’aux philosophes, politistes, sociologues et anthropologues qui s’intéressent au politique. Il s’agit en outre de mener une réflexion sur les pratiques et les finalités du tirage au sort dans le monde romain à partir de l’ensemble des sources à notre disposition – littéraires, juridiques, épigraphiques, archéologiques, papyrologiques et numismatiques – afin de rendre compte de la grande diversité des usages, des fonctions et des significations qui lui furent conférés, depuis l’époque royale jusqu’à l’Antiquité tardive, à Rome, en Italie et dans les provinces. Pourquoi les Romains, comme d’autres peuples antiques, choisirent-ils de laisser une telle place au hasard dans la conduite des affaires de la cité ? Quel rôle et quelle place attribuèrent-ils à cette méthode aléatoire dans leurs institutions ? Il sera à ce sujet intéressant de réfléchir aux liens, théoriques comme pratiques, que les Romains établissaient entre le tirage au sort et d’autres modes de désignation tels que le vote dans la mesure où, comme les Grecs et à rebours de notre conception actuelle, les Romains n’opposaient pas le tirage au sort à l’élection, mais associaient ces deux procédures. L’importance accordée à la pratique du tirage au sort dans le monde antique et les nombreux travaux consacrés aux usages et méthodes utilisés pour tirer au sort en Grèce conduisent également à envisager un élargissement chronologique, géographique et disciplinaire du cadre d’étude, de manière à comprendre quels furent les origines, les modèles et les spécificités du tirage au sort romain. Il conviendra enfin de réfléchir aux phénomènes de diffusion et d’hybridation du tirage au sort romain dans les cités du monde romain à l’époque impériale : les cités de l’Empire romain adoptèrent-elles les procédures et le matériel de la sortitio romaine ? À l’inverse, l’adaptèrent-elles à leurs institutions et à leurs besoins ?

 

 

 




« Pouvoir, institutions, reconfigurations. Les sénateurs et leurs carrières aux époques triumvirale et augustéenne »

Journée d’études organisée par

Bertrand Augier (Maître de conférence en Histoire ancienne à l’Université de Nantes-CRHIA)

et Frédéric Hurlet (Professeur d’Histoire romaine à l’Université Paris Nanterre, ArScAn)

dans le cadre du projet Broughton augustéen (Fastes Sénatoriaux Augustéens)

le 2 juin à l’Université de Nantes, Campus du Tertre, Château du Tertre.

 

Programme :

8.30-9.00 : Accueil des participants

9.00-9.30 : M.-Cl. Ferriès (Université de Grenoble II), « « Nous entrerons dans la carrière… », les trium-quattorviri capitales et les decemviri stilitibus iudicandis de la dictature de César à la mort d’Auguste. »

9.30-10.00 : A. Daguet-Gagey (Université d’Artois), « L’entretien des rues de Rome (44 av. J.-C.-14 ap. J.-C.) »

10.00-10.30 : Pause café

10.30-11.00 : R. Baudry (U. Paris-Nanterre), « Les préteurs de 44 av. J.-C. à 14 apr. J.-C. Les apports de la prosopographie »

11.00-11.30 : Fr. Hurlet (U. Paris-Nanterre-IUF) et F. Pina Polo (Universidad de Zaragoza), « Le consulat (ordinaire, suffect et désigné) aux époques triumvirale et augustéenne. Les métamorphoses de la magistrature suprême »

11.30-12.00 : Discussion

12.00-13.30 : Pause déjeuner

13.30-14.00 : S. Demougin (EPHE) et B. Augier (Nantes Université), « Militaris gloriae cupido : le tribunat et  les tribuns militaires de César à Auguste (44 av. J.-C.-14 ap. J.-C.) »

14.00-14.30 : G. De Meritens de Villeneuve (Ecole Française de Rome) et B. Augier (Nantes Université), « Comites et adiutores negotiorum publicorum. Les légats aux époques triumvirale et augustéenne (44 av. J.-C. – 14 ap. J.-C.) »

15.00-15.30 : C. Landrea (Université de Bretagne Sud), « L’inciuilis potestas de la préfecture de la Ville et la res publica augustéenne ».

15.30-16.00 : Discussions

16.00-16.30 : Pause café

16.30-18.00 : Hommage à E. Guerber




Conférence « Les cités romaines et la structure territoriale de l’Empire romain »

« Les cités romaines et la structure territoriale de l’Empire romain »

Conférence de Ricardo González Villaescusa

gratuite, suivie de la vente et dédicace de l’ouvrage Les cités romaines, collection Que sais-je ? paru en 2021.

Samedi 2 avril 2022 à 14h30 à l’auditorium du Musée d’Archéologie nationale, Domaine National de Saint-Germain-en-Laye

L’expansion de Rome entraîna une forme particulière d’organisation sociale : la cité romaine. Dans la continuité des cités-États méditerranéennes, cette modalité territoriale de la civitas a donné naissance à plusieurs centres urbains entourés de leurs propres territoires, dont la juxtaposition a durablement structuré l’empire. Organisée autour d’une communauté de citoyens qui la dirigeait, le populus, la cité jouissait d’une certaine autonomie sous un même droit. Matérialisations de cette communauté, édifices et monuments représentaient par excellence l’urbanitas, le mode de vie urbain.

Renseignements au 01 34 51 65 36 (du lundi au vendredi, de 9h à 12h30)

Réservation obligatoire dans la limite des places disponibles, via le lien suivant :  https://affluences.com/musee-darcheologie-nationale/reservation?type=145




Entre funéraire et cultuel : construire religieusement l’espace funéraire

« Entre funéraire et cultuel : construire religieusement l’espace funéraire », Journée d’étude, le vendredi 8 avril 2022, MSH Mondes, Université Paris Nanterre, Bâtiment René Ginouvès, salle 1 Rez-de-jardin, 9h30-17h

Journée organisée par Brigitte Boissavit-Camus (THEMAM), Katerina Chryssanthaki-Nagle (ArchéoSI) et Olivier de Cazanove (GAMA), dans le cadre du projet collectif de l’UMR 7041, ArScAn, Construire l’espace. Analyse chrono-spatiale des logiques territoriales et locales

Le choix des emplacements dévolus aux morts répond autant à des logiques culturelles que pratiques. Or, rarement la réflexion ne fait la part entre les deux motivations qui régissent leur implantation. La recherche récente montre que la fonction funéraire est loin d’être, dans le passé, toujours aussi dissociée des lieux cultuels et résidentiels qu’on ne l’a pensé. Ceci questionne ce que recouvre concrètement et implicitement les notions de séparation et de distance et, au-delà, les seuils critiques induits (distance physique ou immatérielle ? distance verticale ou horizontale ? distance entre un lieu et les usages d’un lieu ? etc.).

En confrontant différentes aires chronologiques et culturelles, nous proposons d’aborder l’analyse spatiale des espaces funéraires, par une réflexion sur les dynamiques et les logiques détectables au niveau du lieu (émergence, maintien, transformation, disparition…). En examinant les critères susceptibles d’éclairer des choix ou des configurations en matière de localisation (milieu, ressource, fréquentation, accessibilité, productivité, aménité, répulsion, tensions foncière, symbolique, économique, habitus …), il s’agit de saisir les interactions des éléments funéraires avec leur environnement culturel ou naturel, et de comprendre les relations qui unissent un lieu à l’aire funéraire, au territoire ou au réseau dans lequel il prend place.

L’analyse peut être envisagée sur des durées courtes comme longues, les éléments du territoire ayant pu perdurer en l’état, avoir changé de contenus et de formes, avoir été négligés et abandonnés dans le temps. Les questions de leur création, de leur transformation et de leur disparition sont donc au cœur des discussions, éclairent les notions d’usage, d’adaptation ou de résilience, mais aussi d’héritage, car les objets spatiaux sont souvent réintégrés à d’autres logiques après leur abandon. En tentant de saisir la part des lieux dans les dynamiques d’appropriation des territoires, la réflexion fait aussi écho aux préoccupations contemporaines.

 

Programme à télécharger : Journée_Lieux et espaces funéraires_8avril




Conférence de Mme Dimitria Malamidou, « Actualités de la recherche à Amphipolis (Grèce) »

Conférence de Mme Dimitria Malamidou, « Actualités de la recherche à Amphipolis (Grèce) »,

le mercredi 30 mars, de 10-12h, Université de Paris Nanterre, Bâtiment E Ramnoux, Salle 307.

Organisée par Katerina Chryssanthaki-Nagle et Philippe Jockey,

Université Paris Nanterre, UMR ArScAn, équipe Archéologie du monde grec et systèmes d’information

Nous avons le plaisir de vous inviter à la conférence de Madame Dimitria Malamidou, directrice de l’Ephorie des Antiquités de Serrès et membre associé de l’UMR ArScAn qui présentera «Actualités de la recherche à Amphipolis» dans le cadre du séminaire d’archéologie grecque du professeur Philippe Jockey de l’Université Paris-Nanterre, le mercredi 30 mars, 10-12h (Bâtiment E Ramnoux, Salle 307).

Au plaisir de vous y retrouver

 




Rencontres d’Histoire Environnementale Antique

Rencontres d’Histoire Environnementale Antique 2021-2022

organisées par Marguerite Ronin (Laboratoire ArScAn UMR 7041; équipe ESPRI/LIMC)

Les mercredis de 14h à 17h, Université Paris-Nanterre, Bâtiment Max Weber (salles 1 et 2) et retransmises par Zoom :

ID de réunion : 997 7180 2926

Code secret : M5u2JV

 

Si l’histoire environnementale est un champ de recherche bien identifié en France pour les périodes modernes et contemporaines, elle ne bénéficie pas d’une même cohérence ni d’une même visibilité en ce qui concerne l’Antiquité. L’intérêt pour les interactions entre les sociétés antiques et leur environnement naturel a pourtant motivé depuis longtemps, et motive toujours de nombreuses recherches, que ce soit sur la gestion des espaces ou l’exploitation des ressources naturelles, sur la base des textes, des images ou des données de terrain. Ces initiatives sont toutefois rarement regroupées au sein d’un même ensemble conceptuel.

Ces rencontres ont donc pour double objectif de rendre plus visible le monde antique au sein des humanités environnementales, et de contribuer à la réflexion méthodologique et interdisciplinaire sur les objets et les enjeux de ce champ de recherche en plein développement. Plus largement, l’ambition de ce séminaire est de faire émerger des perspectives de recherche communes à travers un dialogue entre les différentes approches (archéologie, critique des textes et de l’iconographie), les espaces et les périodes, du premier millénaire av. J.-C. à la fin de l’Antiquité tardive.

Tous les aspects des relations sociétés/environnement des mondes grecs, romains et du Proche-Orient ancien ont vocation à être envisagés lors de ces rencontres. Ces questionnements peuvent par exemple concerner :

  • Le contrôle et exploitation des ressources naturelles et des milieux
  • Les relations des sociétés humaines avec les animaux
  • Les risques environnementaux et les catastrophes naturelles
  • La temporalité des interactions sociétés/environnement ; la saisonnalité et les rythmes de l’exploitation des ressources
  • Les représentations et les conceptions du sauvage et du domestique
  • L’éco-critique et l’influence du milieu naturel sur les productions artistiques, littéraires et culturelles
  • Le genre et l’environnement

 

Programme des rencontres :

Mercredi 16 mars. Introduction générale des séances (Bât. Max Weber, salle 1)

Marguerite Ronin (ArScAn, équipe ESPRI-LIMC) : « L’Empire romain en histoire environnementale »

Adeline Grand-Clément (Université Toulouse 2 Jean Jaurès, équipe PLH-ERASME) : « Histoire ancienne et Anthropocène: pour une approche écologique du monde grec »

Christophe Petit (Paris 1 – ArScAn, équipe Archéologies Environnementales) : « RurLand. Bilan pour une approche archéo-environnementale de la romanisation dans le Bassin parisien »

 

Mercredi 6 avril. Relations Animaux/Sociétés Humaines

SEANCE ANNULEE, REPORTEE A UNE DATE ULTERIEURE 

Marlène Nazarian (ArScAn, équipe ESPRI-LIMC) : « Chasser, apprivoiser et représenter : l’apport des sources iconographiques à l’étude du rapport homme/animal en Étrurie »

Louise Quilien (ArScAn, équipe Haroc) : « Les ressources tirées de l’élevage ovin en Babylonie au VIe siècle av. J.-C. »

Rosalie Jédelé (ArScAn, équipe Haroc) : « Les Assyriens et les chevaux : l’enjeu d’un dressage et des connaissances hippologiques venus de l’étranger (XVe siècle- VIIe siècle av. notre ère) »

 

Mercredi 27 avril. Ressources végétales et bois (Bât. Max Weber, salle 1)

Valérie Schram (ArScAn, équipe Haroc) : « Paysages végétaux de l’Egypte gréco-romaine: sources et méthodes pour l’étude de leur nature et de leur exploitation »

Sylvie Rougier-Blanc (Université Paris-Est Créteil) : « Usages des ressources forestières à l’époque mycénienne et au Premier âge du fer en Grèce : approche comparée »

Stéphane Lamouille (CNRS) : « L’approvisionnement en bois d’œuvre durant l’Antiquité : vers une cartographie du couvert forestier antique ».

 

Jeudi 23 et vendredi 24 juin : Table ronde « Anthropologie de la nature et histoire environnementale de l’Antiquité », Toulouse, Université Jean Jaurès. Co-organisation Adeline Grand-Clément, programme à confirmer.

 

Programme des RHEA à télécharger :Rencontres d’Histoire Environnementale Antique




Vers une anthropologie de la pêche : études de cas en préhistoire

Journée scientifique internationale

Vers une anthropologie de la pêche : études de cas en préhistoire

Towards an anthropology of fishing: case studies in prehistory

organisée par Anne Bridault et Éva David

le 11 mars 2022

à la MSH Mondes, Bâtiment René Ginouvès, RDJ (salle 2), Université de Paris Nanterre

Cette journée scientifique vise à interroger les pratiques de pêche et l’exploitation des espaces aquatiques en préhistoire. Nous accueillons six présentations qui sont autant d’études de cas couvrant différentes régions du monde (Yukon, Arctique oriental, Norvège, France).

Cette journée est la première séance d’un nouveau projet collectif de l’unité ArScAn : « L’animal- ressource, matière et matériau – ANIMA » qui est coordonné A. Bridault et É. David. Ce dernier vise à explorer les pratiques et les comportements liés à l’animal dans les sociétés anciennes, par l’étude de divers types d’archives et en privilégiant des approches croisées.

Cette séance s’inscrit également dans le cadre du Séminaire doctoral de l’ED 395 d’ArScAn et dans celui du Séminaire de technologie osseuse de l’Université de Paris Nanterre.

Programme :

9h00-9h30 – Accueil des participants et présentation de la journée scientifique. Welcome and introduction (A. Bridault, É. David)

9h30-10h30 – Une saison en pays Indien Tutchone (Yukon, Canada) : un aperçu des camps de pêche. A season in Tutchone Indian Country (Yukon, Canada): an insight into fishing camps (A. Bridault, UMR 7041- Archéologies environnementales).

10h30-11h30 – Fishing in South Norway during the Mesolithic and Neolithic. La pêche en Norvège méridionale au Mésolithique et au Néolithique (A. Mansrud, University of Oslo/The Stavanger Museum).

11h30-12h30 – Cinq millénaires d’exploitation des ressources animales dans l’Arctique de l’Est américain.  Five millennia of animal exploitation in the American Eastern Arctic regions (Cl. Houmard, Post-Doc, Besançon).

14h00-15h00 – From technical gesture to subsistence strategies: fishing during the Norwegian Mesolithic. Du geste technique aux stratégies de subsistance : la pêche durant le Mésolithique en Norvège. (A. Mazet, Université Paris Nanterre).

15h00-16h00 – Evidence of freshwater fishing during the Mesolithic in France: an overview. Visibilité archéologique de la pêche en eau douce durant le Mésolithique en France : un état des lieux (A. Binois-Roman, Université Paris I –Panthéon-Sorbonne & A. Bridault, UMR 7041- Archéologies environnementales).

16h00-17h00 – What animal evidence account for fishing when no fish remains from funerary contexts? Quelles sont les preuves animales qui permettent d’expliquer la pêche lorsqu’aucun poisson ne subsiste dans les contextes funéraires ? (É. David, UMR 7041- AnTeT et A. Tresset).

 

Résumés / Abstracts

Anne BRIDAULT (UMR 7041– Archéologies environnementales)

Une saison en pays Indien Tutchone (Yukon, Canada) : un aperçu des camps de pêche

Une saison en pays Tutchone est une expérience de terrain que j’ai eu l’occasion de faire durant l’été 1990, grâce à l’invitation de feu D. Legros, alors professeur d’anthropologie à l’université Concordia (Montréal) qui a longtemps travaillé dans la région de Pelly Crossing (Yukon). J’ai pu participer à des sorties de pêche au saumon, visité des camps de pêche, chaque famille ayant le sien. J’ai fait le relevé de l’un d’entre eux ainsi qu’un ramassage de des déchets osseux retrouvés en surface quelques semaines après la saison de pêche afin d’évaluer si la fonction d’un tel site pouvait être inférer d’après la nature des vestiges osseux.

A season in Tutchone Indian Country (Yukon, Canada): an insight into fishing camps

A Season in Tutchone Country is a field experience that I had the opportunity to do during the summer of 1990, thanks to the invitation of the late D. Legros, then Professor of Anthropology at Concordia University (Montreal), who had long worked in the Pelly Crossing area (Yukon). I was allowed to participate in salmon fishing trips and saw fishing camps, each family having its own. I surveyed one of them as well as collecting bone waste found on the surface a few weeks after the fishing season in order to assess whether the function of such a site could be inferred from the nature of the bone remains.

 

Anja Mansrud (University of Oslo/The Stavanger Museum)

Fishing in South Norway during the Mesolithic and Neolithic

In this talk I will present an overview of the archaeological evidence for fishing in South Norway during the Mesolithic and Neolithic periods. South Norway is one of the few regions in Europe where postglacial coastlines are not submerged, and where maritime subsistence and settlement patterns are documented from the early Mesolithic, c. 9300 cal. BC. Fishing combined with terrestrial hunting remained fundamental to the economy throughout Mesolithic and Neolithic, and a full scale agricultural economy did not commence until the late Neolithic, c. 2000 BCE. The economic importance of fishing is evidenced by numerous coastal settlement sites where fishbones, fishhooks, sinkers, leisters and other fishing implements have been found. The Mesolithic fishing was undertaken in protected waters close to the shore, targeting cod, saithe and pollock, whereas the Neolithic fisheries also include large species like Atlantic bluefin tuna. Fish also occur on rock art panels and portable objects. Recurring motifs are flatfishes, boats, fishing scenes and occasionally even fishhooks, pointing to the symbolic and social importance of this activity. Fishing requires communal cooperation; mass harvesting entail technologies for processing and storage, and fashioning and maintaining fishing implements must have been time consuming domestic activity, potentially involving many members of the community, including children. The commitment to predictable aquatic foods has further been linked with social and demographic changes like reduced mobility, population growth, delay return systems, logistical mobility within confined territories controlled by clans, inter-group alliances and gift exchange. Many sites are also located along lakes and rivers in the interior areas of South Norway. Recent investigations suggest that freshwater species like trout was transported into the mountain lakes by humans, hence prehistoric foragers were presumably not just “ecologically adapted” but actively intervened, transformed, and managed the fish. Inquiries into aquatic adaptations and technologies thus provide important insight into prehistoric socio-economic formations and human-fish relations.

 

Claire Houmard (Post-Doc, Besançon)

Cinq millénaires d’exploitation des ressources animales dans l’Arctique de l’Est américain

Dès les origines, et encore aujourd’hui, les sociétés arctiques accordent une place prépondérante aux ressources animales, tant du point de vue alimentaire que technique et symbolique. L’Arctique, de par ses environnements fortement contraints et changeants, a imposé une adaptation constante et un mode de vie spécifique, essentiellement orienté vers le monde marin. La pêche/chasse aux mammifères marins y a donc occupé une place privilégiée, qu’il s’agisse de gibier terrestre (caribou nageant), ou marin (phoque, morse, et pour le dernier millénaire, cétacé). L’équipement se singularise par l’omniprésence des harpons sont ubiquistes, l’usage plutôt récent des flèches et l’absence des hameçons. D’abord probablement essentiellement terrestre en bordure de banquise, la pêche/chasse aux mammifères marins se développe ensuite également en eau libre en période estivale.

Five millennia of animal exploitation in the American Eastern Arctic regions

From the origin, and still nowadays, the Arctic societies give a major importance to the animal resources, both for food, artifact manufacture and symbolic purposes. The Arctic regions impose a constant adaptation and a specific way of life due to its harsh and changing environments. A special focus to the maritime world is observed, hunting and fishing being oriented towards marine mammals (seal, walrus, and for the last millennium, whale), but also terrestrial mammals (caribou, both inland and swimming in the sea). The equipment is characterized by the ubiquity of the harpoons, the rather recent use of arrows, and the near absence of fish hooks. First mostly terrestrial from the pack ice, the hunting/fishing activities have then also been developed in open water areas in the summer times.

 

Albane Mazet (Doctorante Université Paris Nanterre)

Du geste technique aux stratégies de subsistance : la pêche durant le Mésolithique en Norvège
L’étude technologique des hameçons en os, par l’appréhension des gestes techniques appliqués sur les matières premières et par le discernement des intentions techniques, permet de distinguer différentes stratégies de pêche et différents modes d’interaction des groupes humains avec leur environnement. Étude de cas fondée sur des sites norvégiens mésolithiques en contexte de fjord.

From technical gesture to subsistence strategies: fishing during the norwegian Mesolithic Studying bone fishhooks with a technological approach allows us to distinguish diverse fishing strategies and different interaction modes of human groups with their environment, thanks to the understanding of the technical gestures applied to raw materials and thanks to the distinction of technical intentions. This case study is mainly based on Mesolithic norwegian sites in fjord context.

 

Annelise Binois-Roman (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) & Anne Bridault (ArScAn-Archéologies environnementales)

Visibilité archéologique de la pêche en eau douce durant le Mésolithique en France : un état des lieux

Quelle était l’importance de la pêche en eau douce au Mésolithique en France, dans les sites où la pêche était toujours associée à la chasse au gros gibier ? Après un examen des données publiées sur les sites mésolithiques qui ont livré des restes de poissons d’eau douce et dans l’ensemble, de très rares engins de pêche, nous nous concentrons sur une étude de cas. Les fouilles de l’abri sous roche des Cabônes, situé près du Doubs (Jura, France), ont livré plus de 9 300 restes de poissons provenant d’une couche datée du huitième millénaire avant J.-C. L’analyse détaillée du matériel ichtyofaunique permet d’apporter des éléments de première main sur les espèces pêchées et la taille des prises, sur les saisons de capture, les zones de pêche et les techniques potentiellement employées.

Evidence of freshwater fishing during the Mesolithic in France: an overview.

How important was freshwater fishing in the Mesolithic period in France, in sites where fishing was still associated with big game hunting? After a review of published data on Mesolithic sites that have yielded freshwater fish remains and, on the whole, very rare fishing gear, we focus on a case study. Excavations at the Cabônes rock shelter near the Doubs (Jura, France) yielded over 9,300 fish remains from a layer dated to the eighth millennium BC. The detailed analysis of the ichthyofaunal material provides first-hand information on the fish species and the size of the catch, the seasons of capture, the fishing areas and the techniques potentially employed.

 

Eva DAVID (ArScAn, Équipe AnTET) & Anne TRESSET†

What animal evidence account for fishing when no fish remains from funerary contexts?

Symbolism is more important than food! Some animal species reach a specific metaphysics when others that are also consumed never bear any particular status, remaining « just » as food. This is the case with fish. This apparent dichotomy is already shaped in the practices of certain communities of the Later Mesolithic (6e millennium cal. BC), notably in the Teviecian culture (Téviec and Hoëdic sites, Brittany). Whereas the subsistence is mainly turned towards coastal and fish resource for protein diet, only taxa related to inland species participate to socio-cultural representations. In the use of bone material transformed or used as tools from other funerary contexts, it will be argued for a dichotomous approach to anthropology of fishing.

 




Les animaux combattants, acteurs des guerres de l’Antiquité.

Les animaux combattants, acteurs des guerres de l’Antiquité.

Journées d’étude organisées par Jérémy Clément, ArScAn, Équipe Themam, Univ. Paris-Nanterre et Mathieu Engerbeaud, TDMAM, Aix-Marseille Université, CNRS

le jeudi 3 et le vendredi 4 février 2022, Maison des Sciences de l’Homme – Mondes (MSH-Mondes), 21 allée de l’Université, Nanterre

ou en visioconférence, lien de connexion communiqué après inscription auprès de : jclement@parisnanterre.fr

 

 

 

 

 

 

 

 

Les travaux de John Keegan ont démontré que la bataille est une échelle pertinente à partir de laquelle l’historien peut s’efforcer de saisir le vécu des combattants (sensoriel, émotionnel, psychologique) [1]. Cette nouvelle histoire-bataille s’est d’abord centrée sur le parcours et le ressenti des soldats, mais il s’avère que la guerre est aussi un cadre de cohabitation privilégié entre les hommes et les animaux. Plusieurs études sur les conflits européens jusqu’en 1918 ont intégré cet enjeu et il est désormais admis que la brutalité de la guerre s’abat aussi sur des animaux qui sont en situation de compagnonnage étroit avec les hommes [2].

Ces questionnements peuvent être prolongés dans l’Antiquité grecque et romaine en tenant compte de la spécificité des sources anciennes et de leur complexité. Les guerres antiques et les récits de batailles ont été bien souvent mis à l’écrit des décennies voire des siècles après les événements, et rédigés la plupart du temps par des savants qui n’étaient ni des acteurs ni des témoins des faits. Cette particularité de la documentation vaut pour la majorité des guerres antiques, qui ont été réécrites et réinterprétées pour répondre aux besoins et aux exigences morales de générations ultérieures. Il est bien connu que ce processus a transformé les acteurs de ces guerres en protagonistes de récits littéraires complexes, mais qu’en est-il des animaux qui ont combattu aux côtés des hommes ? Des indices permettent de penser qu’un réexamen des récits de guerre antiques permettrait de comprendre comment les auteurs de l’Antiquité ont mis en scène les animaux comme des acteurs à part entière des récits de bataille.

Dans les entreprises militaires, un nombre réduit d’espèces est amené à partager avec les hommes l’expérience de la guerre. On notera d’abord le rôle prépondérant de certaines espèces que les hommes ont cherché à transformer, de manière occasionnelle ou constante, en armes de guerre : les chevaux, les éléphants, les chiens [3] et les chameaux, exploités pour leurs capacités naturelles, principalement la vitesse et la puissance, mais aussi pour la terreur qu’ils pouvaient inspirer aux ennemis.  Il faut aussi compter au nombre des animaux combattants, les bêtes de trait ou de bât – équidés, bovidés et camélidés – affectés aux trains des armées et qui, par le défi logistique auquel ils répondent, endurent aussi les affres de la campagne militaire. Ils se retrouvent même parfois impliqués dans les ruses de guerre, comme d’autres espèces que l’on n’associe pas spontanément aux pratiques guerrières : le petit bétail et les porcs, lesquels suivent les armées comme viande sur pieds. Parfois, des animaux rencontrés par hasard se trouvent mêlés aux opérations lorsque celles-ci se déroulent dans leur milieu naturel, comme les oiseaux, les loups, les biches les crocodiles et les serpents. Leur surgissement est souvent considéré comme un présage annonçant l’issue victorieuse ou funeste de la bataille.

Tirant parti de ces réflexions et de l’approche historiographique privilégiée par la première journée d’Aix-en-Provence en juin 2021, les discussions pourront se structurer autour de trois pistes principales:

1) Les animaux combattants comme construction littéraire et historiographique. Il s’agira d’étudier les interventions animales dans les récits de guerre et d’analyser comment les différents auteurs les percevaient. En d’autres termes, certains d’entre eux étaient-ils plus sensibles que d’autres à l’irruption des animaux sur le champ de bataille ? À quelles logiques narratives et historiographiques l’intervention des animaux combattants répondait-elle dans leurs récits ? En quelle mesure peut-elle parfois découler de véritables observations éthologiques ou de considérations pragmatiques sur l’art de faire la guerre avec des animaux ?

2) Les animaux combattants comme acteurs des campagnes militaires. En outre, en mobilisant les autres sources textuelles, iconographiques et archéologiques, on s’interrogera sur la place occupée par les animaux dans les pratiques militaires et le vécu combattant. Les hommes ont pu parfois accorder à certains animaux un rôle primordial dans le domaine tactique (chevaux, éléphants) et même considérer que la victoire dépendait d’eux. Ce faisant, les animaux ont à la fois lourdement pesé sur la logistique de campagne et, en même temps, répondu à ces contraintes en assurant la plus grande partie du transport (équidés, camélidés).

3) Les animaux combattants comme compagnons d’armes des hommes. Enfin, les souffrances de la guerre, endurées tant par les hommes que les animaux, ouvrent la voie à un questionnement sur les violences subies par les différentes espèces contraintes à participer aux combats, et invitent à se saisir de l’abondante documentation concernant les campagnes militaires pour faire de la guerre antique un observatoire des relations entre les hommes et les animaux. Il s’agira de mettre en évidence les réalités du compagnonnage anthropozoologique en contexte de guerre, et de voir ses éventuelles conséquences sur les sociétés et sur les représentations des animaux. La présence animale dans les rangs de l’armée a nourri des familiarités interspécifiques et un imaginaire guerrier mêlant volontiers les figures animales aux actions des hommes, ce qui explique d’ailleurs leurs apparitions dans l’historiographie antique de la guerre.

Ces pistes permettront d’ouvrir la voie à des réflexions collectives sur la manière dont les Anciens ont intégré les animaux à l’expérience militaire et à sa mise en récit au prix d’inflexions à la fois de l’art de la guerre et de l’écriture de l’histoire.

 

[1] John Keegan, L’anatomie de la bataille : Azincourt 1415, Waterloo 1815, La Somme 1916, Paris, 2013, [traduit de la 1ère édition américaine : Face of Battle, New-York, 1976]. Depuis, Hervé Drévillon a encouragé l’extension des recherches vers une « l’histoire campagne » qui, en favorisant l’articulation des échelles stratégique, opératique et tactique, ouvre aussi de nouvelles perspectives pour appréhender la cohabitation hommes-animaux à l’échelle de la campagne et au prisme des enjeux de logistique (H. Drévillon, « Qu’est-ce que l’histoire campagne ? », lors de la journée d’étude « Une nouvelle histoire bataille : L’histoire campagne ? » de l’IRSEM, 8 décembre 2011 : https://www.defense.gouv.fr/irsem/publications/lettre-del-irsem/les-lettres-de-l-irsem-2012-2013/2012-lettre-de-l-irsem/lettre-de-l-irsem-n-6-2012/dossierstrategique/qu-est-ce-que-l-histoire-campagne et ibid., « La guerre à l’époque moderne : histoire d’une histoire », in Fonck B., Genet-Bouffiac N. dir., Combattre et gouverner. Dynamiques d’histoire militaire de l’époque moderne (XVIIe-XVIIIe siècles), Rennes, 19-33. 2015, p. 28-30.

[2] Voir déjà les remarques de Ibid., p. 167-175, puis Damien Baldin (dir.), La guerre des animaux. 1914-1918, Péronne, 2007 ; le dossier Le cheval dans l’histoire militaire, Revue historique des armées 249 (2007), notamment Damien Baldin, « De la contiguïté anthropologique entre le combattant et le cheval », p. 75-87 ; Éric Baratay, Bêtes des tranchées : des vécus oubliés, Paris, 2013 sur les animaux dans la Grande Guerre et Biographies animales, Paris, 2017 traitant, entre autres, le cheval de Jack Seely, Warrior, pendant la même guerre ; Claude Milhaut, 1914-1918 : L’autre hécatombe. Enquête sur la perte de 1140000 chevaux et mulets, Paris, Belin, 2017.

[3] Employés surtout à patrouiller sur les remparts des villes, ils sont des figures récurrentes des stratagèmes de la poliorcétique grecque.

 

programmer à télécharger :Journées d’études animaux combattants 3-4 février (1)




« Le marbre n’a pas d’odeur. Les cadastres de la colonie d’Orange ».

Visioconférence présentée le 8 janvier 2022 par Gérard Chouquer, Directeur de recherches au CNRS honoraire et membre de l’Académie d’Agriculture de France et Ricardo González-Villaescusa, Professeur d’archéologie de la Gaule et du Nord-Ouest européen, université de Paris-Nanterre UMR 7041 ArScAn au Musée d’Archéologie National Domaine National Saint-Germain-en-Laye

Lien vers la visioconférence sur la chaîne Youtube du MAN : https://youtu.be/-SlxQNkoVno

En 1893 l’allemand Otto Hirschfeld faisait don de deux fragments d’une inscription au musée d’Archéologie nationale (MAN).

Mais ce ne sera qu’à partir des découvertes réalisées entre 1949 et 1955 à une centaine de mètres du théâtre de la ville d’Orange, l’ancienne colonie de citoyens romains d’Arausio, que la recherche pourra prendre en compte la dimension monumentale de cet ensemble épigraphique dû à Vespasien et des paysages correspondants. Aucune cité du monde romain n’a d’archives cadastrales comparables.

 

La conférence présente cette découverte puis explique les raisons de cette gravure sur marbre.