Le passé du continent au présent : 30e anniversaire de la Convention de La Valette (Malte) pour la protection du patrimoine archéologique en Europe.

Le passé du continent au présent : 30e anniversaire de la Convention de La Valette (Malte) pour la protection du patrimoine archéologique en Europe.

Organisé par

Marc Bouiron (Inrap), Christian Cribellier (Ministère de la Culture), Ricardo González Villaescusa (Université Paris Nanterre – UMR ArScAn), Amala Marx (Inrap) 

Le colloque se déroulera les 26-27 juin 2023 dans l’auditorium Jacqueline Lichtenstein de l’INHA.

Le 30e anniversaire de l’adoption à Malte (le 16 janvier 1992) de la Convention de La Valette du Conseil de l’Europe pour la protection du patrimoine archéologique (révisée) nous incite aujourd’hui à entreprendre un bilan des conséquences et des perspectives de ce texte fondamental. Ratifié par 46 états [1], l’impact de cette convention a été sans précédent tant au niveau scientifique que patrimonial. En restructurant en profondeur les dimensions disciplinaires, juridiques et administratives de l’archéologie, la Convention de la Valette a permis d’acquérir des connaissances nouvelles sur le passé archéologique et historique du continent, et a rendu ce passé archéologique plus accessible aux citoyens européens et elle a incité au développement d’une archéologie préventive dans certains pays qui en étaient encore dépourvus.

Les communications, en français ou en anglais dureront une vingtaine de minutes, suivies d’une discussion.

 

https://civeur.parisnanterre.fr/pratiques-comparees-de-protection-du-patrimoine-archeologique/

https://civeur.parisnanterre.fr/activites/le-passe-du-continent-au-present-programme/




DEWA 2023 From Mine to Object – Dialogues between Eastern and Western Archaeometallurgy (3rd-1st millennium BC) (3rd-1st mill. BC)

DEWA 2023

From Mine to Object – Dialogues between Eastern and Western Archaeometallurgy (3rd-1st millennium BC) (3rd-1st mill. BC)

Non-ferrous archaeometallurgy, as a discipline that studies the entire process of ancient metallurgy, from the extraction of copper, tin, gold or silver ore to the present state of archaeological objects, has become highly structured over the last two decades. Considerable progress has been made in our knowledge of these processes, whether it is a question of extractive metallurgy, elaboration (from ore to metal) or transformation (from metal to finished objects), as well as the biography of the products of metallurgy (from finished objects to their current state).

 

This structuring of archaeometallurgical research has been accompanied by a certain compartmentalisation. As a result, research is fairly compartmentalised between mining, archaeometry, technology and archaeology on the one hand, and between Europe and the Near East on the other. In an interdisciplinary perspective, the various speakers will respectively address the issues of:

1) extraction of metal ores,

2) places, tools and actors of metallurgical production,

3) « chaînes opératoires » – from metal to finished products and

4) exchanges and uses of metallurgical products (from archaeological contexts to the laboratory).

Programme à télécharger : DEWA_2023_Programme

Lien vers le site DEWA: https://dewa-2023.sciencesconf.org/?forward-action=index&forward-controller=index&lang=en




« Images antiques et humanités numériques », ArcheoNum, Journée du 2 février 2023

ArcheoNum, Journée du 2 février 2023,

organisée par Virginie Fromageot-Lanièpce (CNRS, ArScAn)

« Images antiques et humanités numériques »

Séance organisée dans le cadre du programme collectif ArScAn, ArchéoNum – L’archéologie dans les Humanités numériques, le jeudi 2 février 2023 à 9 h, Université de Paris Nanterre, bâtiment Max Weber salle de séminaire 2 et en visioconférence (s’inscrire en ligne).

 

Au croisement des questions iconographiques et méthodologiques, des spécialistes scientifiques dédient des recherches à la conception de leurs outils de recherche et des ressources numériques qu’ils ouvrent à un public plus large.

Programme

9H | Introduction

Virginie Fromageot-Lanièpce (CNRS, ArScAn-Archéologie du monde grec et systèmes d’information)

9h15 : Natacha Lubtchansky (Professeure en archéologie et histoire de l’art antique, Université de Tours, Directrice du Centre Tourangeau d’Histoire et d’études des Sources)

« Base de données et visualisation 3D/4D: documenter et éditer les fresques étrusques dans ICAR (Iconographie et Archéologie pour l’Italie préromaine) »

 

10h15 : Stéphanie Derwael (Chargée de Recherches F.R.S.-FNRS – SHAARAGR – UR AAP – Université de Liège, Chercheuse associée – IFEA Istanbul)

« Disséquer l’ornement, interpréter l’hybridité végétale. Diphuès – Une base de données polyvalente » ?

11h15 | Pause

11h30| Discussion générale avec Anne-Violaine Szabados et Marlène Nazarian-Trochet (CNRS, ArScAn- Espri-LIMC)

 

Inscription en ligne

https://evento.renater.fr/survey/archeonum-3-m2c9a0ls

Contact : virginie.fromageot@cnrs.fr




« Les objets antiques et leurs images en corpus numérique & l’art d’exploiter le cms Omeka », séance organisée par Anne-Violaine Szabados, dans le cadre du programme collectif ArScAn, ArchéoNum

« Les objets antiques et leurs images en corpus numérique & l’art d’exploiter le cms Omeka », séance organisée par Anne-Violaine Szabados, dans le cadre du programme collectif ArScAn, ArchéoNum – L’archéologie dans les Humanités numériques, le mercredi 14 décembre à 14 h, MSH Mondes, 2e étage, salle 211G

La séance ArchéoNum du 14 décembre 2022, « Les objets antiques et leurs images en corpus numérique & l’art d’exploiter le cms Omeka » est consacrée à la présentation, par leurs créateurs, de deux sites Web dédiés à des objets archéologiques antiques et à leur représentation. Ces sites ont été réalisés avec le cms Omeka S :

Fabien BIEVRE-PERRIN : Feminicon

Le projet européen FEMINICON explore l’iconographie féminine en Grande-Grèce et en Illyrie du VIIIe au IIIe siècle avant J.-C. (programme Horizon 2020 – Marie Sklodowska-Curie). Le corpus numérique d’objets d’Italie Méridionale, enrichi de photographies récentes ; et les motifs iconographiques seront analysés et leurs liens présentés grâce à une mise en relation des données gérées dans Omeka avec les logiciel R et Gephi.

Lien :https://magnagrecia.huma-num.fr/s/feminicon/page/projet

 

Cécile COLONNA, Federico NURRA et Euan WALL : Digital Muret et Collection Muret

La publication numérique Digital Muret, fruit d’un projet réunissant l’Institut national d’histoire de l’art et la Bibliothèque nationale de France, restitue un corpus d’objets, les dessins d’artefacts réalisés par Jean-Baptiste Muret entre 1830 et 1866 et réunis dans le Recueil des monuments antiques, un ensemble de 1 986 planches, portant les dessins aquarellés de presque 8 000 objets. Le site Web présente également une sélection des objets archéologiques de la collection que J.-B. Muret avait rassemblée.

Lien : https://digitalmuret.inha.fr/s/accueil-muret/page/accueil




Conférence de Nathan T. Arrington (Princeton University), New Discoveries in Aegean Thrace

Conférence de Nathan T. Arrington (Princeton University), New Discoveries in Aegean Thrace 

Le séminaire de master d’histoire de l’art et archéologie du monde grec, en association avec l’équipe ArScAn – Archéologie du monde grec et systèmes d’information, accueillera un invité le mardi 22 novembre 2022 en présentiel de 11h à 13h à la MSH-Mondes, Bâtiment René Ginouvès, salle 211G.

Nous aurons le plaisir d’écouter la communication de :

Nathan T. Arrington (Associate Professor of Classical Archaeology, Princeton University) : “New Discoveries in Aegean Thrace: Archaeological Contributions to Regional Histories”

Le séminaire est ouvert à toutes et tous.

Organisation : Katerina Chryssanthaki-Nagle, Université Paris Nanterre (kchryssanthaki-nagle@parisnanterre.fr)




Platon et la poésie lyrique

Platon et la poésie lyrique

Colloque international organisé à Paris Nanterre

les 27, 28 et 29 octobre 2022

par Pierre Destrée (UCLouvain) et André Rehbinder (Paris Nanterre)

Le rapport de Platon à la poésie est complexe non seulement par la variété des jugements qu’il émet à son propos, mais aussi par la multiplicité des biais par lesquels il s’y rapporte, ainsi que par la diversité de ses modes de présence dans les Dialogues. En effet, Platon envisage la poésie non seulement dans son ensemble, comme une activité opposée à toutes les autres activités humaines, mais aussi sous l’angle de son contenu mythique, de son vocabulaire, de son énonciation, de sa performance, de ses genres. Le travail collectif que nous proposons portera sur la relation de Platon à la poésie lyrique. Cette relation nous semble pouvoir être étudiée de deux manières

  • La première concerne la critique littéraire platonicienne portant sur la poésie lyrique. Platon propose à plusieurs reprises des interprétations portant sur des vers de tel poète lyrique : la méthode de ces interprétations, leur intégration à l’argumentation, leur rapport aux autres interprétations anciennes peuvent être étudiées dans ce premier axe. En outre, l’analyse de la terminologie qu’utilise Platon pour parler de la poésie lyrique peut révéler la façon dont il la perçoit comme genre, c’est-à-dire la façon dont il définit son unité générique, son rapport aux autres genres poétiques et les sous-genres qui la constituent. Enfin, l’étude des jugements platonicien sur la poésie lyrique peut montrer comment il se représente certaines de ses caractéristiques essentielles, comme la relation de la musique aux paroles, du rythme poétique à la danse. En somme, le premier axe de notre réflexion doit permettre de clarifier le sens du vocabulaire qu’emploie Platon pour parler de ce que nous nommons poésie lyrique, pour déterminer la façon dont il perçoit son unité, ses caractéristiques et sa place au sein de la poésie

 

  • Le second axe que nous proposons portera sur l’influence de la poésie lyrique sur Platon. La poésie lyrique a joué un rôle non seulement dans la formation de la conception platonicienne de l’amour, mais encore de sa philosophie politique : nous voulons étudier la façon dont Platon a repris, pour s’en démarquer ou pour les intégrer à sa propre vision, les représentations, les jugements, les valeurs exprimés par les poètes lyriques. La poésie lyrique a également été employée par Platon pour la composition formelle des Dialogues : le philosophe semble avoir repris non seulement son vocabulaire, mais aussi certains de ses motifs, ou encore certaines de ses formes pour les intégrer à son œuvre. Le second axe a donc pour objectif de comprendre comment la poésie lyrique a contribué à constituer d’une part la pensée platonicienne et certains de ses concepts centraux, d’autre part le genre du dialogue platonicien.

 

 

Le gain d’une telle réflexion nous paraît être commun aux spécialistes de Platon et de la poésie lyrique : elle permettra d’un côté de mieux comprendre la perception ancienne de la poésie lyrique comme genre, de l’autre d’apporter un nouvel éclairage sur certaines caractéristiques formelles des dialogues et certains aspects de la pensée platonicienne.

Programme :

Jeudi 27 octobre 2022

9h30 : accueil des participants

9h45 : introduction (P. Destrée & A. Rehbinder)

 

Panel 1 : Pindare – Présidence : Nadine le Meur

10h00-11h15 : Kathryn Morgan (UCLA)  – The Great Contest: Exploring Life Choices through Pindar in Plato’s Republic

11h15-12h30 : Richard Hunter (Cambridge) – ‘Beyond busy’: Plato and the citation of Pindar

 

12h30-14h00 : déjeuner

 

14h00-15h15 : Létitia Mouze (Toulouse 2 – Jean Jaurès) – Pindare dans la République de Platon

 

Panel 2 : Simonide – Présidence : Olivier Renaut

15h15-16h30 : Elsa Bouchard (Université de Montréal) – La parole et l’image, de Simonide à Platon

17h00-18h15 : Michele Corradi (Aix Marseille Université) – Φιλότιμος ἐπὶ σοφίᾳ. Simonide dans le Protagoras de Platon.

 

Vendredi 28 octobre 2022

Panel 3 : le Phèdre – Présidence : Elsa Bouchard

10h00-11h15 : André Rehbinder (Paris Nanterre) – Le dithyrambe dans le Phèdre

11h15-12h30 : David Bouvier (Université de Lausanne) – Platon à l’écoute de Sappho. A propos de la présence de Sappho dans le Phèdre.

 

12h30-14h00 : déjeuner

 

Panel 4 : Poésie lyrique et philosophie politique – Présidence : Kathryn Morgan

14h00-15h15 : Arnaud Macé (Université de Franche-Comté) – Dire notre cité. Platon et la représentation lyrique de la cité.

15h15-16h30 : Andrea Capra (Durham University) – Plato’s ideal symposiast and lyric singer (Theaetetus 175d-176a)

17h00-18h15 : Pierre Destrée (UCLouvain) – Plato on emulating iambic poetry.

 

Samedi 29 octobre

Panel 5 : Représentations du monde et de l’au-delà inspirées par la poésie lyrique – Présidence : Pierre Destrée

9h15-10h30 : Marcus Folch (Columbia) – Lyric and the Geographic Imagination in Plato’s Laws.

10h30-11h45 : Radcliffe Edmonds (Bryn Mawr) – Plato and the Lyric Afterlife.

11h45-13h00 : Theodora Hadjimichael (University of Birmingham)– Emotional Landscapes and Lyric Censorship

 

13h00-14h00 : déjeuner buffet

 

Panel 6 : Questions de genre poétique – Présidence : Alexa Piqueux

14h00-15h15 : Nadine Le Meur (Paris Nanterre) – Platon et les sous-genres de la lyrique.

15h15-16h30 : Anastasia-Erasmia Peponi (Stanford) – Plato’s Lyric Theater.

 

Programme à télécharger : programme_Platon_Lyriques




Colloque du projet ACuTe « Antiquity in a Cup of Tea ». Les destins modernes de la collection céramique de Dominique Vivant Denon

Colloque du projet ACuTe « Antiquity in a Cup of Tea ».

Les destins modernes de la collection céramique de Dominique Vivant Denon 

Les 3 et 4 octobre 2022

Université Paris Nanterre, MSH Mondes, bâtiment Max Weber, amphithéâtre

 

Comité d’organisation: Anaïs Boucher (Cité de la céramique – Sèvres) Marianne Cojannot-Le Blanc (Université Paris Nanterre) Viviane Mesqui (Cité de la céramique – Sèvres) Évelyne Prioux (CNRS)

Institutions organisatrices : Labex « Les Passés dans le Présent » (projet ACuTe), Cité de la Céramique – Sèvres, Université de Paris Nanterre, EA HAR UMR 7041 ArScAn (équipe LIMC&ESPRI)

 

Argumentaire

L’objet du présent colloque est d’étudier les destins modernes de la collection de vases antiques de Dominique Vivant Denon. Arrivé en Italie en 1777 pour encadrer une équipe de dessinateurs voyageant en Italie du Sud et en Sicile, Denon profita de son voyage pour effectuer des fouilles clandestines et pour acquérir des vases auprès de particuliers.

Devenu chargé d’affaires à l’ambassade de France à Naples, il poursuivit ses acquisitions jusqu’en 1785 et transforma le Palais Calabritto, l’ambassade de France à Naples, en un véritable musée de céramique antique. C’est durant ces années que Denon fit restaurer une partie de ses vases à Capodimonte, fit la rencontre d’autres collectionneurs d’antiquités, mais aussi d’un ou plusieurs faussaires. C’est également durant ces années que Domenico Venuti, directeur de la manufacture de porcelaine de Capodimonte, eut accès à la collection de Denon et s’en inspira pour la réalisation de l’/Etruscan Service/ destiné par le roi de Naples à George III, roi d’Angleterre. Ce service, censé exalter la beauté et l’originalité des collections du roi de Naples, reprend paradoxalement, sur plus d’une vingtaine de pièces, des formes et des motifs empruntés à la collection du français Denon. Cette vie napolitaine de la collection Denon demeure à ce jour presque inconnue et le premier objectif de notre colloque consiste à comprendre les conditions qui ont pu pousser Venuti à utiliser ce modèle plutôt qu’un autre.

 

Lorsque Denon s’apprête à repartir en France, il entre en tractations avec le comte d’Angiviller pour essayer de vendre sa collection de 525 vases antiques au roi Louis XVI. Selon le point de vue qui domine encore au XVIIIe siècle, avant que les analyses de Winckelmann ne s’imposent et ne soient reprises dans toute l’Europe, ces céramiques sont des vases « étrusques », adjectif par lequel on désigne alors l’ensemble des productions préromaines exhumées en Italie. En réalité, la collection Denon se compose de contenus très variés: un très petit nombre de vases corinthiens et de vases étrusques, un petit contingent de vases attiques, un petit groupe de vases peucétiens recourant à un langage iconographique d’ascendance peucétienne et un vaste ensemble de vases italiotes qui furent créés dans les centres hellénophones ou fortement hellénisés d’Italie du Sud et dont le langage iconographique s’inspire de la céramique attique.

 

Une fois acquise par le roi, la collection Denon était censée rejoindre le futur Museum des arts (musée du Louvre), alors en pleins travaux d’aménagement. Mais ces travaux se prolongeant, la collection dut être entreposée en d’autres lieux et c’est ainsi qu’elle rejoignit, presque fortuitement à ce qu’il semble, la manufacture de Sèvres. Le comte d’Angiviller justifie son choix par la volonté de développer, chez les artistes de Sèvres, le « goût étrusque » qui prévaut déjà dans le reste de l’Europe. Ce projet s’est déjà traduit, en 1785, par la nomination de Jean-Jacques Lagrenée dans l’établissement: le jeune peintre, féru d’archéologie, a effectué un long séjour en Italie et s’est déjà intéressé de près aux vases antiques vus au cours de son séjour. Un débat historiographique existe néanmoins autour du succès du projet du comte d’Angiviller, une partie de la bibliographie allant jusqu’à affirmer que les vases n’ont guère intéressé les artistes de la manufacture dans les deux décennies qui ont suivi leur arrivée.

Or, comme nous essayerons de le montrer dans ce colloque, certains artistes de la manufacture, comme le peintre Jean-Jacques Lagrenée et le sculpteur Louis- Simon Boizot, se sont bien emparés de ces nouveaux modèles dès leur arrivée.

Cet aspect demeure très mal connu parce que les contours exacts de la collection Denon étaient en partie oubliés jusqu’à une date récente: les vases antiques qui inspirent le plus les artistes sévriens du XVIIIe siècle ne sont pas les céramiques à figures rouges qui utilisent un langage iconographique grec, mais des produits de l’artisanat étrusque ou d’ateliers peucétiens et messapiens.

Exemples isolés de céramiques monochromes à peinture mate, les vases peucétiens de Sèvres n’ont toutefois pas rencontré l’intérêt des spécialistes du domaine; quant aux vases étrusques en bucchero, leur appartenance à la collection Denon était tombée dans l’oubli depuis le XIXe siècle. Pour ces raisons, le rôle exercé par la collection Denon dans l’inspiration des artistes et artisans du XVIIIe siècle était globalement passé inaperçu.

 

Un troisième volet sera consacré en propre aux échos de la collection Denon dans les créations de la première moitié du XIXe siècle. Les tarifs et projets crème étrusque à bourrelets, pot à crème D[enon], moutardier étrusque, théière étrusque d’enfant et théière étrusque dessinée par Alexandre Brongniart — témoignent de la présence écrasante du modèle des vases Denon dans les formes élaborées au cours du premier quart du XIXe siècle… La position dont Denon jouit sous le règne de Napoléon lui permet en effet d’avoir un regard direct et d’exercer un rôle de conseil et de contrôle auprès de Brongniart et c’est Denon lui-même qui indique à Brongniart quelles pièces reproduire pour les services destinés à la famille impériale, comme le montre le cas d’étude que constituent les cabarets égyptiens. Plusieurs pièces, comme le sucrier, le pot à lait ou les tasses, sont directement issues du moulage d’objets de la collection Denon qui en conservent parfois les marques physiques aujourd’hui. Ces productions à l’antique influencent alors d’autres manufactures et sont également exposées, commentées et critiquées dans les expositions d’arts industriels.

Programme à télécharger : Programme_Colloque_ACuTe-compressé




Femmes dans l’espace public et dans l’espace privé en Mésopotamie antique : nouvelles approches.

Femmes dans l’espace public et dans l’espace privé en Mésopotamie antique : nouvelles approches. Table ronde organisée dans le cadre de la 8e Journée de l’Histoire de l’Institut du Monde Arabe, « Femmes et Genres », Carte blanche au réseau Antiquité avenir.

Le dimanche 12 juin, de 11h00 à 12h30, Bibliothèque Niveau 1

Présentation de la table ronde : Plus d’un million de tablettes cunéiformes exhumées au Proche-Orient documentent les différentes communautés qui les ont produites. Ces textes montrent que, pendant trois mille ans d’histoire, les femmes ont parfois occupé une place non négligeable dans l’espace public, certaines ayant joué un rôle important dans les domaines économique, religieux et politique. Les trois assyriologues aux spécialisations complémentaires ici réunis, ainsi que l’égyptologue spécialiste de la documentation démotique chargé d’animer la séance, travaillent tous, entre autres, sur la thématique de l’« histoire des femmes et du genre ».

Avec Philippe Abrahami, professeur d’histoire et archéologie du Proche-Orient ancien à l’Université de Lille ; Brigitte Lion, professeure d’histoire ancienne de la Mésopotamie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; Cécile Michel, directrice de recherche au CNRS, laboratoire Archéologies et Sciences de l’Antiquité (Nanterre), et professeure d’assyriologie à l’Université de Hambourg (Allemagne).

Modérateur : Damien Agut, chargé de recherche au CNRS en Égyptologie démotique, laboratoire Archéologies et Sciences de l’Antiquité (Nanterre).

Présentation de la Journée :

La grande université populaire de l’IMA est de retour avec cette 8e édition des Journées de l’Histoire de l’Institut du monde arabe, consacrées aux « Femmes et genres ». Placées sous la coprésidence de l’historienne Michelle Perrot et de l’écrivaine et militante féministe Wassyla Tamzali, une quarantaine de tables-rondes, débats, projections et présentations d’ouvrage confiés aux plus éminents spécialistes permettront à tous d’approfondir leurs connaissances de la longue histoire des femmes dans la civilisation arabe.

Comme chaque année, toutes les séances sont en accès libre et gratuit.

https://www.imarabe.org/fr/rencontres-debats/8e-journees-de-l-histoire-de-l-ima-i-femmes-et-genres-1




Splendeurs des grands sites d’Afghanistan : cent ans de coopération archéologique

Centenaire de la Délégation Archéologique Française en Afghanistan

Splendeurs des grands sites d’Afghanistan : cent ans de coopération archéologique

Journée scientifique internationale organisée par l’équipe « Archéologie de l’Asie centrale », UMR 7041-ArScAn et la Délégation Archéologique Française en Afghanistan (DAFA)

Le samedi 21 mai 2022 de 9h à 17h30, auditorium de l’INHA (2 rue Vivienne 75002 Paris)

La journée du 21 mai 2022, organisée conjointement par l’équipe « Archéologie de l’Asie centrale » de l’UMR 7041 ArScAn et la Délégation Archéologique Française en Afghanistan (DAFA) est le premier d’une série d’évènements (journées d’étude, exposition, table-ronde) célébrant le centenaire de la DAFA. Cette institution, qui fut créée en 1922 par Alfred Foucher à la demande du roi d’Afghanistan Amanullah Khan, explora et fouilla certains des sites les plus emblématiques du pays : Aï Khanoum, Bactres, Bamiyan, Bégram, Fondoukistan, Hadda, Lashkari Bazar, Shortugaï, Surkh Kotal, etc. La réouverture de la DAFA en 2002 après vingt ans de fermeture suite à l’invasion soviétique de 1979 a permis la reprise des opérations archéologiques, en coopération avec les missions françaises et internationales.

Le rôle fondamental de cette institution scientifique sera évoqué, par la présentation d’un panorama général de l’histoire de l’Afghanistan vue à travers ses principaux sites archéologiques, ainsi que des thèmes plus globaux et/ou transversaux, comme la numismatique. Des spécialistes – archéologues, historiens – du monde académique national et international seront présents afin d’évoquer les résultats des chercheurs depuis un siècle et leur contribution à notre connaissance du passé de l’Afghanistan. Ce pays, situé au cœur de l’Asie centrale, possède en effet la particularité de se trouver au carrefour des voies d’échanges est-ouest appelées « Routes de la Soie », et de celles de l’axe nord-sud, les « Routes de l’Inde ».

Tout au long de son histoire, l’Afghanistan est ainsi à la croisée de grands ensembles civilisationnels qui l’influencent et qu’il influence parfois en retour : les mondes indien, chinois, iranien, méditerranéen, et enfin le monde des steppes. Le patrimoine culturel qui en résulte au cours des âges se distingue par sa richesse, son inventivité, son rayonnement et son esthétique. Les grandes religions s’y enracinent et participent activement à l’édification de son environnement social et politique : les polythéismes grec et indien, le bouddhisme à partir du iiie siècle avant J.-C., l’islam à partir du viie siècle après J.-C.

Cette journée, à laquelle seront également conviés de nombreux partenaires du monde diplomatique, culturel et de la coopération, rendra hommage à cette histoire, à celles et ceux qui l’ont faite, et à l’exceptionnel héritage de l’Afghanistan.

Présentation de la journée à télécharger : 2 – texte de présentation journée DAFA

Programme de la journée à télécharger :3 – programme journée DAFA

Plan d’accès à l’INHA: 4 – plan d’accès INHA




Antioche retrouvée. Antioche sur l’Oronte et sa région : du terrain aux archives, et retour.