Nomades des steppes (3e-1er millénaire)

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La thématique des interactions steppe/oasis en longue durée a été abordée ces dernières années sans nouveau terrain, en prenant appui sur les résultats des fouilles en cours de publication (kourgane gelé de Berel’, Kazakhstan) et sur un vaste corpus d’art mobilier et rupestre.

Le réseau complexe de communications mis en évidence atteste une vaste koinè des steppes incluant des régions très méridionales. Les recherches sur la caractérisation et l’évolution des réseaux de relations entre les nomades pasteurs cavaliers des steppes (Scythes) et les empires — achéménide, hellénistique et chinois — ont révélé d’importantes mutations dans l’intensité et la rapidité des déplacements et des transferts, de la fin du Bronze à l’Antiquité. Elles mettent en évidence l’importance d’un axe d’échanges nord-sud, aussi fécond que le traditionnel axe est-ouest.

L’ensemble va nous permettre de reconsidérer sur la longue durée l’introduction, depuis l’Ouest et/ou l’Inde, d’animaux (bovins, moutons, chèvres) et de plantes (blé, orge, millet), et celle des idées et techniques qui les accompagnent. Des études des manifestations artistiques et des transferts sélectifs de biens de prestige, thèmes et motifs chez les élites ont permis de suivre la diffusion, loin vers l’est, de formes perses et hellénisées et leurs adaptations, associées à des phénomènes d’acculturation.