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APOHR est l’une des équipes fondatrices d’ArScAn, dès 1999. Elle fait suite à l’équipe de recherche associée (ERA n°20) Archéologie de la Syrie du Sud et de la zone de Pétra, créée en 1978 et rattachée au Centre de Recherche Archéologique (CRA) du CNRS. Par son nouvel intitulé défini en 1999, Archéologie du Proche-Orient hellénistique et romain, l’équipe précisait d’emblée les cadres géographique et historique (4e s. av. J.-C.–5e s. ap. J.-C.) qui ont caractérisé ses recherches fondatrices, en Syrie (Syrie du Sud, Bosra, Chahba/Philippopolis) et en Jordanie (Pétra, Khirbet ed-Dharih). La pluralité des mondes antiques étudiés l’a très vite menée à ouvrir de nouveaux champs de recherche en Péninsule arabique (Hégra), puis dans le Golfe arabo-persique, aux Émirats (Mleiha/Péninsule d’Oman) et au Koweït (Faïlaka), et à diversifier son activité en Syrie, ses membres menant des recherches à Shâ’ra, Palmyre, Qalaat al-Mudiq/citadelle d’Apamée, Doura-Europos, Cyrrhus, Saint-Syméon.

Les soubresauts géopolitiques provoquant la fermeture des terrains syrien en 2011, yéménite en 2015 (Shabwa, Makaynun) et éthiopien en 2016 (Kwiha), ont entraîné le développement de nouvelles missions archéologiques en adéquation avec les thématiques de recherche de l’équipe, en Asie centrale (Tadjikistan méridional), en Péninsule arabique (Îles Farasan, Haut Wadi Sirhan) et en Jordanie (Hauran, Umm as-Surab). À partir de 2019 et 2022, l’équipe a inclus l’ensemble de la Méditerranée romaine, l’Égypte (oasis de Kharga) et la Turquie. Chronologiquement, son domaine de compétence s’est élargi jusqu’aux débuts de l’Islam (9e s.).

Ainsi, les recherches conduites par les membres de l’équipe couvrent des territoires de la Méditerranée à l’Asie centrale, de la conquête de l’empire perse par Alexandre à la conquête islamique, tout en conservant une place particulière à l’empire romain dont l’intégration les a ouvertes sur le monde méditerranéen dans toute son extension.

Afin de mieux refléter cette diversité, en 2023 APOHR a changé de nom et est devenue

l’Orient, d’Alexandre à Muhammad / OrAM – Archéologie – Histoire – Architecture – Épigraphie.

 

L’ensemble géographique et civilisationnel pluriel sur lequel elle mène ces études a été à la fois unifié par l’hellénisme et ses héritages, enrichi par des échanges multiples, mais aussi divisé en de nombreuses entités politiques et culturelles (grecque, nabatéenne, gréco-bactrienne, parthe, romaine, kouchane etc.). C’est dans ce contexte qu’ont émergé et se sont développées des innovations artistiques, linguistiques, religieuses et graphiques, qui ont elles-mêmes été à leur tour des facteurs d’affirmation ou de formation d’identités collectives nouvelles. Cette circulation entre unité et diversité, tradition et innovation constitue le cadre des recherches de l’équipe et justifie une définition géographique et chronologique large, permettant d’étudier les échanges et syncrétismes provoqués par les constants contacts entre ces protagonistes, qui ne peuvent être cernés en un seul lieu et une seule époque. Leur devenir au cours des périodes postérieures (byzantine, omeyyade) conserve une telle empreinte de ces civilisations passées qu’il est, là aussi, nécessaire de les considérer.

L’équipe est constituée de chercheurs et ingénieurs CNRS, d’enseignants-chercheurs, d’archéologues de l’INRAP (11 personnes) et de doctorants (13). Elle accueille de nombreux chercheurs prioritairement affectés à d’autres institutions ou indépendants (23).

Fondée par Jean-Marie Dentzer, elle est restée sous sa direction jusqu’en 1996, date de son départ à Damas pour assurer la direction de l’Institut français d’Archéologie du Proche-Orient. Elle a ensuite été dirigée par Christian Augé (1996-2004) puis par Jacqueline Dentzer-Feydy de 2004 à 2010, Pierre-Marie Blanc lui a succédé à partir de 2010 et jusqu’en 2020. Depuis septembre de cette année-là, la responsabilité de l’équipe est partagée par Pierre-Marie Blanc, Thibaud Fournet et Mathilde Gelin.

Les sujets traités par OrAM (Thématiques) lui confèrent une parenté naturelle avec les autres équipes d’ArScAn travaillant du Proche et Moyen-Orient à l’Asie centrale (Du village à l’Orient, HAROC, Archéologie de l’Asie centrale) et sur le monde « classique » méditerranéen (Archéologie du Monde grec, THEMAM, LIMC, ESPRI).  L’étude de la céramique à travers la plateforme TessonnierS, dont elle est l’acteur déterminant, entraîne la participation de GAMA, VEPMO, Archéologie de l’Asie Centrale, Monde Égéen. Enfin, OrAM s’intègre dans les axes de recherche d’ArScAn (axes 1, 2, 3, 4) et participe à la publication des travaux issus des Projets collectifs.

En France, elle poursuit des collaborations scientifiques nombreuses et continues avec des académiciens (Académie des Inscriptions et Belles Lettres), des chercheurs CNRS et des enseignants-chercheurs à Paris et dans la région parisienne (UMR 8167 LESA ; univ. Paris 4 ; UMR CEA CNRS UVSQ 8212 ; UMR 7209 Museum National d’Histoire Naturelle), à Limoges (CRIHAM, univ. Limoges), à Tours (univ. François Rabelais), à Lyon (HISoMA, Maison de l’Orient et de la Méditerranée), à Bordeaux (Ausonius, univ. Bordeaux 3), Toulouse (école d’Architecture), Lattes (UMR 154) et Nice (univ. Sophia Antipolis). Son implication dans les Labex Les passés dans le présent et Dynamique des Territoires l’amène à travailler notamment avec la TGIR Huma-Num (UAR 3598), les laboratoires Trajectoires (UMR 8215) et ANHIMA (UMR 8210). OrAM collabore avec les écoles doctorales ED 112 de Paris 1 et ED 31 de Paris 8.

En Europe, elle travaille avec des collègues du Deutsches Archäologisches Institut de Berlin, des universités de Bâle, Genève, Bruxelles, Berlin, Augsbourg, Vienne, Graz, Bologne, Milan, Varsovie.

Sur le plan international, les nombreuses interventions d’OrAM à l’étranger (Égypte, Jordanie, Liban, Arabie Saoudite, Koweït, Tadjikistan), nécessitées par ses missions archéologiques, amènent l’équipe à établir des partenariats avec les directions des Antiquités et des Musées, les Académies des Sciences et les instituts d’Histoire et d’Archéologie qui y pilotent la recherche. Elle s’implique avec les universités locales, en particulier au titre de son expertise pour des formations mais aussi de la diffusion de ses recherches. De la sorte, OrAM développe un partenariat avec les universités du Yarmouk et de Maan (Jordanie), de Bir Zeit (Palestine), du roi Saoud (Arabie saoudite). Elle a mis en place des accords internationaux de recherche avec les services des antiquités de Jordanie, du Liban, d’Arabie saoudite et du Yémen, avec l’Académie des Sciences du Tadjikistan et l’Institut d’Histoire, Archéologie et Ethnographie de Douchanbé. Elle entretient des liens scientifiques et logistiques particulièrement étroits avec l’Institut français du Proche-Orient et le Centre français de recherche de la Péninsule arabique, en particulier à travers les participations de membres de l’équipe comme directeurs et chercheurs, avec la Commission royale pour Al-Ula (Arabie saoudite), et l’American Centre of Oriental Research à Amman.

PROGRAMMES ARCHÉOLOGIQUES D’OrAM

L’équipe mène des recherches sur trois sites classés au patrimoine mondial (Unesco) : Pétra en Jordanie, Bosra et Saint-Syméon en Syrie.

MISSIONS ARCHÉOLOGIQUES DIRIGÉES PAR LES MEMBRES DE L’ÉQUIPE

    • Mission française de Haute Jordanie (Hauran et Umm as-Surab) (P.-M. Blanc, P. Gilento).
    • Mission française à Pétra, Jordanie (L. Tholbecq, F. Renel).
    • Mission franco-jordanienne de Khirbet Ed-Dharih, Jordanie (F. Villeneuve, Z. Al-Muheisen).
    • Mission franco-saoudienne de Hégra/Madain Saleh, Arabie saoudite (F. Villeneuve co-dir. jusqu’en 2019, L. Nehmé, D. Al-Thalhi).
    • Mission franco-saoudienne des îles Farasan, Arabie saoudite (S. Marion de Procé, M. Al-Malki).
    • Mission franco-saoudienne de prospection du Haut Wadi Sirhan, Arabie saoudite (P. Piraud-Fournet).
    • Mission franco-koweïtienne de Faïlaka : l’établissement hellénistique, Koweït (M. Gelin, responsable scientifique).
    • Mission de Kolaqan, île de Qeshm, Golfe persique, Iran (P. Ghasemi).
    • Mission franco-tadjike du Tadjikistan méridional, Tadjikistan  (M. Gelin, Y. Yakubov).
    • Mission française de l’oasis de Kharga, Égypte (G. Tallet).
    • Mission libano-française du Nahr Ibrahim, Liban (R. Harfouche).
    • Mission épigraphique, Néguev (M. Goréa).
    • Mission épigraphique en Anatolie, Turquie (M. Goréa).

MISSIONS EN PAUSE (publications en cours)

    • Mission franco-syrienne de Bosra, Syrie (P.-M. Blanc).
    • Mission française en Syrie du Sud (P.-M. Blanc).
    • Mission libano-syrienne de Cyrrhus/Nebi Houri, Syrie (J. Abdul Massih, Sh. Al-Shbib).
    • Mission franco-syrienne de Qalaat Al-Mudiq/Citadelle d’Apamée, Syrie (M. Gelin, Sh. Al-Shbib).
    • Mission française de Kwiha, région du Tigray, Éthiopie (J.-F. Breton).
    • Mission franco-tadjike de Takht-i Sangin, Tadjikistan (M. Gelin, T. Khudjagueldiev).